Un week-end hors du temps sur la planète sport
- LA FINE EQUIPE
- 9 sept. 2020
- 6 min de lecture

Certains week-end sont propices aux envolées, aux performances historiques ou encore aux situations inédites. Ce premier week-end sportif de septembre en fait partie. Formule 1, NBA, rugby, tennis, cyclisme ou encore Triathlon, il y en a pour tous les goûts. Récapitulatif.
Qu’il semble loin le temps où l’on passait notre week-end à regarder Koh-Lanta ou des rediffusions de matchs pendant le confinement. Depuis 1 mois environ, le sport a repris ses droits, pour notre plus grand bonheur. Avec lui, les prouesses de ses sportifs, ses joies et tristesses ou encore ses mésaventures. Ce premier week-end de septembre fut le théâtre d’exploits, de rebondissements ou encore de désillusions pour certains.
L’exploit :
HIS-TO-RIQUE. Pour nous français, ce dimanche 6 septembre restera gravé dans nos mémoires. Plus qu’au niveau national, le succès de Pierre Gasly, au Grand Prix de Monza en Italie, a eu un retentissement international. Parce qu’un français qui gagne une course de Formule 1 ce n’était plus arrivé depuis 24 ans, 3 mois et 18 jours. Pas mal comme performance non? Pierre Gasly, le môme de 24 ans, qui fut rétrogradé dans l’écurie Alpha Tauri par Toro Rosso, qui jugeait ses performances insuffisantes, vient de réaliser l’un des plus beaux exploits du sport français de ces dernières années, tout cela dans l’écurie numéro 2. Joli pied de nez pour le natif de Rouen. On savait qu’il en avait les capacités, dimanche, il a montré qu’il en était capable. On se rappellera aussi de cet exploit monumental grâce à Julien Febreau qui nous a hérissé les poils et son «Accélère, accélère», qui entre tout de suite au panthéon des plus grands commentaires sportifs. Les performances exceptionnelles sont toujours rattachés à des commentaires qui le sont tout autant. Celle-ci ne déroge pas à la règle. Adoubé par les plus grands et félicité par l’ensemble du monde de la Formule 1, Pierre Gasly, vient de réaliser la meilleure course de sa carrière et l’on espère pour lui que ce ne sera pas la dernière. L’avenir lui appartient.
Le come-back :
Enfin ! Ce premier week-end de septembre marquait également la reprise du Top 14. Fortement menacé, celle-ci a pourtant bien eu lieu,, même si le match entre l’UBB et le Stade Français fut reporté à cause du Covid. On ne sait pas trop où l’on va avec ce Top 14 mais on y va, pour notre plus grand plaisir. Avec une préparation tronquée pour beaucoup de clubs, il ne fallait pas s’attendre à une apothéose de rugby sur les différentes pelouses de l’hexagone. Pourtant, malgré presque 6 mois d’interruption, les matchs ont accouché de rencontres disputées, ponctuées de pas mal d’essais même si la qualité de jeu n’était pas toujours au rendez-vous. Enfin pour un match en particulier si. Ce Clermont-Toulouse fêtait le retour du rugby le dimanche soir à 21h. Et quel retour ! Malgré deux exclusions du côté toulousains, les rouges et noirs n’ont jamais renié leur principes de jeux et ce sont finalement inclinés de 3 petits points dans une rencontre pleine de rebondissements marquée notamment par ce fabuleux 4e essai du Stade Toulousain. Mais à la fin ce sont bien les jaunards qui l’ont emporté malgré une très grosse frayeur. Un come-back réussi, qui, on espère, ne sera pas éphémère.
La mésaventure :
Cet US Open entre déjà dans l’histoire alors que nous venons à peine de terminer la première semaine. Déjà, avant le début de la compétition, les deux monstres que sont Nadal et Federer avaient déclaré forfait, le premier de peur du virus, le second à cause de son genou. Sans eux, un tournoi du Grand Chelem n’est pas le même. Les premiers jours ont été marqué par l’affaire autour de Benoît Paire et son test, soit-disant positif, qui lui a empêcher de pouvoir disputer le tournoi et qui eut des répercussions sur l’ensemble du camp tricolore. Ce dimanche ce n’est pas pour un match exceptionnel que l’on parle du tournoi américain mais pour l’exclusion de Novak Djokovic. Le serbe, a lancé, involontairement, une balle dans la tête d’une ramasseuse de balle. Résultat? Exclusion, reprise de son cash prize et de ses points ATP. Boum ! La question n’est pas de savoir si, oui ou non, cette exclusion est méritée, mais Djokovic, qui n’avait pas encore perdu le moindre match cette année, se dirigeait vers un nouveau sacre à Flushing Meadows et cette mésaventure lui coûte sa place dans le tournoi. Alors sans les 3 rois du tennis, cette édition 2020 de l’US Open sacrera un novice. Celui-ci, à mon avis, aura toujours l’étiquette « J’ai gagné l’US Open 2020 sans Rafa, Rodge et Novak », triste pour lui mais reflet de l’organisation de ce tournoi.
La Slovénie au pouvoir sur le Tour de France :
Ce week-end voyait les coureurs du Tour de France arriver dans les Pyrénées. Deux jours de batailles pour les échappées et d’explications entre favoris. Et on peut dire que le spectacle fut au rendez-vous. A la fois, pour notre plus grands bonheur, mais également pour notre plus grande tristesse. Samedi, dans le camp tricolore, régnait une drôle de sensation. Nans Peters, qui ne descend pas comme une chèvre, remporte l’étape après un fabuleux numéro. Derrière, Thibaut Pinot, l’un des favori à la victoire finale, laissait toute chance s’échapper à cause de son dos. Il n’y arrivera donc jamais. Guillaume Martin et Romain Bardet eux, accompagnait les tout meilleurs, tous regroupés. Sauf un. Tadej Pogacar venait de reprendre 40 secondes à tout le monde sans que personne ne réagisse. Étrange. Dimanche, le jeune slovène à de nouveau fait parler son talent en s’imposant devant son compatriote Primoz Roglic et le pauvre Marc Hirschi repris à 2km de la ligne. Adam Yates a craqué et laisse le maillot jaune sur les épaules de Roglic, encore impressionnant de facilité sur ces deux jours. On se dirige vers un duel 100% slovène où les autres coureurs feront, sans doute, office d’arbitre.
Les playoffs NBA, show must go on :
On y est véritablement. Les demi-finale de conférence ont débuté et on commence à y voir plus claire. Ou pas. 1-1, 1-1, 2-2 et 3-1. Ce sont les scores des 4 matchs. A l’Ouest, les Lakers sont revenus à hauteurs des Rockets après une victoire lors du Game 2 grâce à leur deux superstars Lebron James et Anthony Davis. Cette série s’annonce, peut-être, plus tendue que prévu, notamment à cause d’un barbu. Les Nuggets sont eux aussi revenu à 1-1 dans leur confrontation avec l’autre équipe de Los Angeles. Dès que Kawhi baisse d’un ton, cette équipe des Clippers n’est plus la même, ajouté à cela un Jokic des grand soirs et un Jamal Murray toujours aussi chaud et les Angelinos ne sont toujours pas rassurant. A l’Est ? Boston était à 5 dixième de mener 3-0. Avant le match de cette nuit ? Il y a 2-2. Un buzzer incroyable d’Anunoby et un match maladroit des Celtics plus tard et la série est complètement relancée. Bien malin est celui qui pourrait prédire ce qu’il va se passer tant les deux équipes sont d’un niveau similaire. Et alors, les Bucks se sont fait sweeper? Et bah non. On dit merci qui ? Merci Khris Middleton. Le all-star de Milwaukee a tout fait ce dimanche soir après la sortie sur blessure de Giannis, de nouveau blessé à la cheville droite. Le Heat mène désormais 3-1 et l’on attend maintenant des nouvelles du Greek Freak pour savoir si la confrontation pourrait s’éterniser ou non.
Deux sacres pour le triathlon français :
Dans un sport peu médiatisé, les victoires sont toujours bonnes à prendre. C’est ce qu’on fait remarquablement et avec brio les triathlètes français et françaises, pour les championnats du monde de la discipline, ce week-end, du côté de Hambourg. Le samedi, Vincent Luis a remporté l’individuel, assorti d’une troisième place pour Léo Bergère. Déjà deux excellentes performances. Mais les tricolores ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Ce dimanche, lors du relais mixte, composé de Léonie Périault, Léo Bergère (encore lui), Cassandre Beaugrand et Dorian Coninx, les 4 français ont remporté la médaille d’or devant les américains et les britanniques et ce pour les troisième fois d’affilée. Solide. Un peu de reconnaissance ne fait jamais de mal, ce week-end là, était l’occasion d’en parler. A un an des Jeux Olympiques de Tokyo, ce résultat est excellent et de très bon augure.
En résumé, vive le sport. Lui seul est capable de nous faire vivre de telles émotions, qu’elles soient, agréables ou non, comme celles de ce premier week-end de septembre. Vous aurez remarqué qu’on ne parle même pas de football (en même temps vu le match de l’EDF…), preuve en est que les autres sports peuvent également nous faire vibrer. On en redemande encore et encore.
Yohan Lemaire
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