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Les Bleus démarrent leur Euro dans un choc face à l’Allemagne

Ce mardi soir, à 21h, l’Équipe de France fait enfin son entrée dans cet Euro 2021 à Munich. Et quelle entrée puisque les Bleus affrontent l’Allemagne dans ce premier choc de la compétition. L’occasion pour les hommes de Didier Deschamps d’assumer leur statut.


Enfin. Les Français trépignent d’impatience depuis vendredi dernier et l’ouverture de cet Euro. Proclamés favoris par l’ensemble du football européen, les Bleus vont devoir assumer et quoi de mieux qu’un match face aux Allemands pour cela. Après une préparation de plus de 15 jours et deux matchs amicaux parfaitement gérés face au Pays de Galles et la Bulgarie, les coéquipiers d’Hugo Lloris sont prêts. Oublié la brouille entre Kylian Mbappé et Olivier Giroud, les Tricolores devront mettre toutes leurs chances de leur côté pour battre cette équipe d’Allemagne que beaucoup sous-estiment. Au bon souvenir de la demi-finale du dernier Euro, où les Bleus avaient maté la Mannschaft dans un Vélodrome bouillantissime, l’Équipe de France devra faire aussi bien qu’il y a 3 ans pour bien lancer son Euro.

Rabiot titulaire dans le milieu en losange ?

Depuis la finale de 2018, Didier Deschamps a ses certitudes. 8 des 11 titulaires lors de la finale de la Coupe du monde face à la Croatie seront titulaires ce mardi soir à l’Allianz Arena. Rajoutez Presnel Kimpembe, qui a rapidement pris la place d’un Umtiti blessé, il ne restait que deux incertitudes dans le XI de notre DD national. Depuis le début de la saison, Adrien Rabiot s’est imposé dans le milieu des Bleus, profitant des blessures des uns et des autres. À la manière d’un Matuidi en 2018, le milieu de la Juventus est utilisé par son sélectionneur dans différentes positions. L’ancien parisien est en concurrence avec Corentin Tolisso, blessé depuis le début de l’année mais qui a réalisé un excellent match face au Pays de Galles malgré une fin de match compliquée dû à son manque de compétition. C’est pourtant Rabiot, qui avait ressenti une douleur à la cheville ces derniers jours, laissant le staff le préserver lors des deux dernières rencontres qui devrait être titularisé. Quand bien même Didier Deschamps déciderait, au dernier moment, d’insérer Tolisso dans son XI, l'équipe de France ne perdrait pas au change. Enfin, devant, alors que Giroud fut le titulaire indiscutable aux côtés de Griezmann et Mbappé durant ces trois dernières années, celui-ci est victime du retour de Karim Benzema. Bien que sorti lors du dernier match, l’attaquant du Real Madrid devrait prendre place à la pointe de l’attaque des Bleus avec Kylian Mbappé, tous deux soutenus par Antoine Griezmann. Lui qui répond toujours présent dans les grandes compétitions devra guider les siens face à une Allemagne qui ne se laissera pas faire et qui doit laver l’affront de la Coupe du monde 2018 et de la demi-finale perdue face à nos Bleus en 2016.

La plus faible Allemagne du 21ème siècle, mais pas la moins dangereuse


Du côté de l’équipe germanique, c’est le flou total. Après la déconvenue de la dernière Coupe du monde, Joachim Low a passé trois ans à tenter de reconstruire une puissance déchue. Et au vu des résultats jusqu’à aujourd’hui, cela laisse à désirer. L’Allemagne qui se présente contre la France ce soir est radicalement différente de ce dont elle a l’habitude depuis des dizaines d’années. Le rouleau compresseur garni de la maîtrise allemande auparavant se rapproche de nos jours plus d’une tentative de football de contre articulé autour d’un milieu technique avec Kimmich et Gundogan, en plus de la rampe de lancement Toni Kroos. Malheureusement pour eux, ce style de jeu déployé dans un 3-4-3, qui fait débat outre-Rhin, n’a pas confirmé toutes les espérances. Malgré les années, le problème du numéro 9 n’a pas été réglé. L’élu désigné, Timo Werner, aborde cette compétition en tant que supersub, c’est dire…


De plus, au même titre que Didier Deschamps, Jurgi Low est lui aussi revenu sur ses décisions en ramenant Thomas Muller et Mats Hummels. L’un sera aligné certainement comme faux numéro 9, l’autre comme patron de la défense après 3 ans d’absence. Cette équipe ne s’est pas non plus subjuguée pendant les matchs préparatoires avec un triste match nul 1-1 contre le Danemark, puis un succès de haut-vol 7-1 contre une très, très, très faible Lettonie. Clairement, cette Allemagne n’arrive pas avec son statut habituel dans cet Euro. Elle semble même n’être que la troisième meilleure équipe du groupe derrière les Bleus et le Portugal.

Une Nationalmannschaft meurtri, mais qui pourrait rapidement rebondir


Cependant, c’est cet état d’équipe plus faible qui pourrait faire sa force. Déjà, elle est à domicile devant son public (réduit mais quand même son public). Aussi, il ne faudrait pas que les Français se laissent déstabiliser par leur statut d’ultra favori. Là où contre les Portugais, les Bleus attendront avec beaucoup de rigueur et peut-être aussi de craintes l’équipe de Cristiano Ronaldo, ils risquent d’arriver à l’Allianz Arena en sous-estimant l’équipe de Manuel Neuer. Ce genre de situation, on les connaît. On sait que dans les grandes compétitions, il n’est pas rare de voir des favoris tomber rapidement. Il ne faut pas confondre une équipe mal en point avec une équipe sans talent. La Nationalmannschaft, c’est un réservoir de talents individuels phénoménal dont il ne suffit plus qu’à aligner tous les éléments autour d’une même philosophie de jeu et d’un même but. Cela serait très allemand de répondre là où on ne les attend plus. Elle aura ses armes à jouer d’autant plus qu’elle reste sur 5 matchs sans victoire à domicile contre les Bleus. L’équipe de France aura aussi des armes à faire valoir en tant que favori, mais attentions aux Teutons, notre meilleur ami politiquement et notre meilleur ennemi footballistiquement saura nous donner du fil à retordre.


Yohan Lemaire & Marco Gasparini


 
 
 

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