TOP & FLOP : Ligue 1 2019-2020 Partie 2
- LA FINE EQUIPE
- 22 avr. 2020
- 5 min de lecture
Seconde partie des top & flop de notre chère Ligue 1 Conforama. Après avoir vu le PSG, Lyon, Monaco et le Stade Rennais, on continue notre tour des clubs qui ont bien réussi leur 27 premières journées et ceux qui ont échoué.
Top
Lille
Lille est un Top de la saison. Même si sa quatrième place est presque “normale” pour un club de ce standing, la saison s’annonçait plus compliquée que la dernière. Saison au cours de laquelle ils avaient impressionné le championnat français avec leur 2e place derrière le PSG. L’explosion du phénomène Pepe avait marqué la saison du LOSC. Sauf que Pepe s’en est allé. Orphelin du nouveau Gunners, mais aussi de Leao, Youssouf Koné et Thiago Mendes, on craignait une saison plus compliquée pour les joueurs de Fabien Galthié. Ce qui n’est absolument pas le cas. Certes, les Dogues ne sont pas aussi étincelants à voir jouer que la saison précédente. Mais la cellule de recrutement a bien effectué son travail. Lille a recruté intelligemment. Victor Osimhen a explosé à la pointe de l’attaque, Renato Sanches, le feu follet portugais commençait réellement à prendre ses marques et Benjamin André, l’ancien rennais, a apporté beaucoup de stabilité au milieu de terrain lillois. Ces recrues ont eu un impact énorme sur les performances tout au long de la saison et ont permis de compenser les nombreuses pertes du mercato estival. Cette équipe lilloise brille surtout par son irrégularité cette saison. Capable de perdre à Toulouse comme de s’impose à la maison face à Rennes. Ces résultats sont le reflet d’un autre problème. Le LOSC ne sait pas voyager. 10e à l’extérieur, avec notamment des défaites qui font tâche comme celle face au TFC ou Amiens qui ne sont pas des équipes monstrueuses cette année, ou encore l’énorme claque reçue à Monaco. Mais à Pierre-Mauroy, le bilan est très satisfaisant. 2 défaites seulement, contre les 2 premiers du championnat. On pourrait expliquer ce mini phénomène par une “Osimhen dépendance” qui a inscrit 16 buts, presque un sur deux de son équipe. Quoi qu’il en soit, les Dogues réalisent une bonne saison et seront (normalement) qualifiés pour une coupe d’Europe. Après quoi, Gérard Lopez pourra retourner à sa meilleure occupation, au désespoir des supporters, à savoir : vendre ses meilleurs joueurs.
Flop
Toulouse
Si il y a bien un flop, à part les grosses écuries qui déçoivent telles que l’OL et l’ASM, c’est indéniablement le TFC. Flirtant avec la descente depuis quelques saisons, l’exercice 2019-2020 semblait être le bon. Comme un “miracle”, la pandémie mondiale va peut-être sauver le TFC de la Ligue 2 qui lui pendait au nez. Avec seulement 3 victoires et 4 nuls le club de la Ville rose avait l’un des pires bilans comptables de l’histoire de la L1 à ce stade de la saison. Le club, avant l’interruption, pointait à 17 points de Saint-Etienne, premier non relégable, un gouffre ! Pire défense, pire attaque, 20e au classement, c’est carré. Les mots nous manquent pour qualifier ces 27 matchs du Téfécé. Aucune prestation ne ressort de ce marasme. Les entraîneurs ont défilé. Casanova, Kombouaré et maintenant Zanko, pourquoi pas vous ? Le meilleur buteur du club est actuellement à 4 buts en 24 matchs, les défenses de Ligue 1 en tremblent de peur. Plus sérieusement, rien ne se passe dans cette équipe. Des coachs qui n’ont pas la solution miracle, des joueurs pas au niveau et un président qui n’est absolument plus impliqué. Regarder Toulouse un match entier tient de la performance tant le fond de jeu est absent. Les supporters sont déçus de plus en plus et leur (longue) patience commence à prendre fin. Alors que souhaiter au club ? Une descente en Ligue 2 pour reconstruire? Ou alors se maintenir et continuer dans cette spirale négative? Ce qui est sûr, ce n’est pas un pangolin qui sauvera tous les ans le TFC de la relégation.
Top
Marseille
Si le titre était promis au PSG en début de saison, on avait quelques doutes sur son dauphin. L’OL aurait bien aimé se mêler à la lutte. Monaco, Lille aussi. Mais alors que le championnat est suspendu pour cause de pandémie, c’est bien l’OM qui occupe la seconde place. Orphelins de coupes d’Europe et rapidement éliminés dans les coupes nationales, les joueurs d'André Villas-Boas ont eu tout le loisir de se concentrer sur le championnat. Résultat : sept victoires en huit matches, et un nul entre les mois de novembre et décembre. Assez pour mettre le Stade Rennais à 6 points. Mais on ne peut parler de la bonne saison de l’Olympique de Marseille sans mentionner son coach : André Villas-Boas. Sevré de beau jeu depuis le départ de Bielsa en 2015, le peuple phocéen attendait depuis quelques années années son messie. Et il semblerait qu’il puisse se trouver en la personne d’AVB. Avec un franc-parler devant la presse et des choix tactiques audacieux, Villas-Boas est vite devenu le chouchou des fans. Dimitri Payet en chef d’orchestre et Dario Benedetto en finisseur, l’attaque marseillaise a fait preuve d’une grande efficacité. Et cela sans sa star championne du monde, Florian Thauvin. Mais la réussite de l’équipe cette saison repose essentiellement sur son équilibre et son milieu de terrain hyperactif. Le tandem Sanson-Rongier, garant de la stabilité du 11, a avalé les kilomètres et s’est montré précieux à la récupération du ballon. En défense, l’équipe a su faire preuve de solidité. Et Steve Mandanda y est pour beaucoup. Retrouvant le brassard de capitaine, le portier tricolore a montré de l’assurance dans les cages et ses parades ont souvent été décisives. Si la saison s’arrêtait au jour d’aujourd’hui, l’OM jouerait la Ligue des Champions la saison prochaine. Même si le club serait certainement dans l'obligation de se séparer de ses meilleurs membres pour rentrer dans les clous du fair-play financier. Toujours est-il que le soleil est revenu sur la Canebière.
Flop
Tribunes sous tension
Bordeaux, Toulouse, Lyon... Qu’ils soient en conflit avec un joueur, des dirigeants ou simplement ulcérés par les résultats de leur équipe, de nombreux groupes de supporters ont été en ébullition cette saison. Pour se faire entendre, certains ont cru bon de faire des feux d’artifice en plein match comme à Saint-Etienne. Mais en face, les autorités footballistiques n’ont apporté que rarement la bonne réponse, la LFP a condamné Geoffroy-Guichard à un huis clos. Et comme si cela n’était pas déjà assez tendu, les instances étatiques sont venues mettre leur grain de sel. Les déclarations intempestives de la Ministre des Sports, Roxana Maracineanu, sur les arrêts de matches pour propos homophobes n’ont fait que rajouter de l’huile sur le feu. Il semble que la hache de guerre ne soit pas prête d’être enterrée et le divorce entre supporteurs et dirigeants acté.
Yohan LEMAIRE & Hugo MARTIN
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