Course au titre en Liga : qui remportera le titre ?

Atlético, Real Madrid et Barça. Ces trois clubs de Liga se tiennent en deux points, à seulement quatre journées de la fin du championnat. Ce week-end, le Barça reçoit l’Atletico quand le Réal croisera le fer contre Séville, quatrième à six points du leader, qui n’a peut-être pas dit son dernier mot. Une chose est sûre : ce week-end sera décisif pour le titre.

L’Atletico

Honneur aux premiers, les Colchoneros. L’Atletico a son destin entre ses mains. Les Madrilènes pourront remercier le Barça qui a manqué l’occasion de prendre les rênes contre Grenade il y a deux semaines. Désormais, le calendrier est à jour et le club de la capitale n’a plus à s’encombrer des calculs liés aux matchs en retard. Son autre atout : le calendrier. Hormis son déplacement au Camp Nou cet après-midi où Luis Suarez aura à cœur d'écarter son ancien club de la course au titre, les hommes de Simeone ne se déplaceront que sur des pelouses d’équipes de bas de tableau. A domicile, l’opposition sera plus relevée mais l’Atleti est de loin l’équipe la plus performante dans son stade. En revanche, la locomotive Atletico semble quelque peu dérailler depuis plusieurs semaines. Parmi les quatres prétendants, le club madrilène est celui qui affiche la plus mauvaise dynamique (5 victoires, 3 nuls et 2 défaites). Les Colchoneros vont donc aborder le sprint final avec quelques doutes, tant sur le plan mental que physique. Luis Suarez et Joao Felix, les deux joueurs forts sur lesquels s’appuie El Cholo, sortent de quelques semaines d’indisponibilité. La fraîcheur va compter dans le sprint final et l’Atletico semble au rupteur.

Le Real Madrid

Le Réal va pouvoir compter sur ses deux tauliers. Sur le terrain, Karim Benzema porte son équipe. Deuxième meilleur buteur de Liga et si souvent sauveur des Merengues cette saison. Dans le vestiaire, Zidane est le patron. Le champion du monde s’appuie sur ses qualités de meneur d'hommes. Le technicien tricolore continue de faire des miracles avec un effectif vieillissant mais qui ne l’a jamais lâché, même lorsqu’il était en danger. Autre avantage : les Merengues reçoivent demain Séville qui a eu la mauvaise idée de perdre contre l’Athletic Bilbao et avec ses espoirs de titre. Plus important encore : le Real garde l’avantage sur ses concurrents aux confrontations directes. Ce paramètre peut s’avérer décisif puisqu’en cas d’égalité de points au terme de la 38ème journée, le différence de buts particulière sera déterminante. La seule incertitude réside dans la façon dont le groupe a digéré son élimination en Ligue des Champions plus tôt dans la semaine. Les critiques visant Florentino Pérez, la situation contractuelle de Sergio Ramos, le possible départ de Raphaël Varane, les doutes entourant les possibilités financières du club entretiennent un climat un peu anxiogène. Sur le plan purement technique, les hommes de ZZ sont en panne offensivement (trois matchs sans marquer sur les cinq derniers matchs) et on voit mal comment le retour d’Eden Hazard pourrait y remédier.

Le Barça

Le revers subi sur la pelouse de Grenade a jeté un froid parmi les supporters du club catalan mais il ne pourrait s’agir que d’un accident. En effet,

les Blaugranas se sont tout de suite remis dans le sens de la marche trois jours plus tard contre Valence. Car avant cela, le Barça avait retrouvé des certitudes dans le jeu. Le changement de système opéré par Ronald Koeman a complètement relancé son équipe, qui avait aligné 19 victoires de rang en championnat avant le Clasico. Surtout, le Barça va pouvoir compter sur son génie Lionel Messi, désormais plus proche de rester que de partir, qui est totalement investi sur le terrain. Sa relation technique avec Antoine Griezmann est redevenue fructueuse, en témoigne la une-deux magnifique qui amène son but contre Grenade. Sur le papier, les Catalans disposent du calendrier le plus abordable puisqu’ils n’affronteront aucune équipe du haut de tableau, à l'exception du choc contre l’Atletico cet après-midi. Et ce sont peut-être les chocs contre des prétendants qui coûteront le titre à la bande à Messi. Les Blaugranas n’ont empoché que quatre points sur quinze possibles lors de leurs confrontations directes. De plus, la suspension de Koeman pour les deux prochains matchs tombe au pire moment.

Hugo Martin