Top 7 des événements marquants 2020 : les mentions honorables

La Fine Equipe livre son top 7 des événements sportifs les plus marquants de l'année 2020. Retour sur une année pas comme les autres

Liverpool roi d’Angleterre

Le sacre de Liverpool en Premier League. Sûrement la mention la plus honorable, celle qui avait sa place dans le top 7 des événements sportifs les plus marquants de l’année 2020. Les Reds courraient après un titre depuis 30 ans ! Une éternité pour un club de ce calibre. Après la glissade de Gerrard en 2014 et la deuxième place à 97 points, la saison passée, Liverpool soulève enfin son graal. Et cette année, pas de débat. La bande de Jurgen Klopp a écrasé la concurrence avec 23 points d’avances sur son dauphin et un sacre à sept journée de la fin. Sur le terrain, les individualités se sont effacées pour le collectif. On ne peut pas dire que “c’est l’équipe de X”, enfin si… c’est l’équipe de Jurgen Klopp.

Malheureusement, le covid est venu gâcher les festivités. Célébrer son 19e titre de champion d’Angleterre dans un Anfield vide, c’est vraiment triste. Et cela a peut-être réduit l’impact de cet événement historique.

XV de France, la résurrection

Quelle année 2020-2021 pour le XV de France de Fabien Galthié ! Certes, aucun titre n’a été remporté par cette équipe. Elle a néanmoins terminé deuxième du tournoi des VI nations et s’est inclinée en finale de l’Autumn Nation Cup face aux champions du monde anglais. Fabien Galthié, qui a disputé son premier match en tant que sélectionneur le 2 février 2020 a construit un groupe très rajeuni qui s’est imposé comme l’une des meilleures équipes du moment. Avec une victoire lors du premier match du tournoi face à l’Angleterre, deux victoires face au Pays de Galles et une victoire sur l’Irlande, les Bleus ont réalisé une merveilleuse année. Seules deux défaites viennent noircir le tableau (face à l'Ecosse durant le tournoi et la seconde face au XV de la Rose en novembre). Les Dupont, Ntamack, Ollivon, Marchand, ou autres Le Roux se sont affirmés comme les véritables leaders de cette équipe. Surtout, on a pu voir, avec cette fin d’année, que ce XV de France possédait un réservoir inépuisable de jeunes talents prêt à en découdre. Une renaissance inattendue, qui met du baume au cœur en attendant la coupe du monde 2023 dans l’Hexagone. Rendez-vous dans 2 mois pour le tournoi 2021, les Bleus auront un statut à défendre.

Le nouveau mousquetaire ?

On met la lumière sur un jeune Français qui a brillé à Roland Garros. Ça n’arrive pas souvent alors pourquoi s’en priver? Hugo Gaston a illuminé la morose quinzaine parisienne. Décalé en septembre, Roland n’a pas eu son charme habituel. Le froid et la pluie sont souvent venus perturbé les matchs. Enfin tous n’ont pas été perturbés. Rafael Nadal est allé chercher sa 13e couronne bien sûr. Mais la «story» de ce Roland 2020 c’est bien Hugo Gaston. Le frenchie, invité dans ce Grand Chelem a tout d’abord éliminé son compatriote Maxime Janvier avant de passer le Japonais Nishioka, 52e mondiale, au second tour. Le toulousain est alors le seul tricolore au troisième tour. Lors de celui-ci, Gaston va, excusez du peu, sortir Stanislas Wawrinka, ancien vainqueur porte d’Auteuil en 5 sets et en infligeant au Suisse une bulle dans le 5e set. En huitièmes, le jeune homme de 20 ans affronte Dominik Thiem, l’un des meilleurs joueurs au monde. Sans pression et après avoir été mené 2 sets à 0, le gaucher revient à 2 sets partout en écoeurant l’Autrichien avec ses nombreuses amorties si bien touchées (40 réussites sur 55 tentés sur ce match!!). Avec un mental à toute épreuve, une grande créativité et un toucher magnifique, Hugo Gaston s’est révélé aux yeux du grand public français. On attend désormais la confirmation.

La dynastie OL

En s’imposant 3-1 face à Wolfsburg, les Lyonnaises ont remporté leur 7e ligue de champions. La 5e d'affilée ! Vous avez dit dynastie ? Quand les garçons de l’OL remportent 7 fois le championnat de France, les filles, elles, raflent 7 Ligue des champions. Un record qui donne le vertige. Il faut dire que cette domination, elles ne l’ont pas volé. Jean-Michel Aulas, le président Lyonnais, a depuis longtemps compris qu’il fallait investir dans le foot féminin. L’effectif des Gones regorge de talent : la capitaine Wendie Renard domine les airs ; Eugénie Le Sommer plante but sur but ; la première ballon d’or de l’histoire, Ada Hegerberg est insaisissable ; Amandine Henry délivre des caviars ; et Delphine Cascarino casse des reins sur son côté droit. Bref, l’armada lyonnaise règne sur l’Europe, et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Bien qu’historique et impressionnant, cette performance reste aux portes de notre top 7. Le foot féminin est encore un sport trop peu médiatisé pour livrer des souvenirs aussi marquants que son homologue masculin. Mais de telles performances participent à son entrée dans l’inconscient collectif.

Duplantis, haut perché

Armand Duplantis a fini le jeu à seulement 21 ans. Le prince suedois a dicté sa loi en 2020 effaçant les records à tour de bras. Dès février, le prodige du saut à la perche a mis tout le monde d’accord. Le 8 février à Toruń, Duplantis saute au-dessus d’une barre à 6m17. Il améliore d’un centimètre le record de notre Renaud Lavillenie national. Comme si ça ne suffisait pas, il saute à 6m18, la semaine suivante à Glasgow. Un crack. Vous connaissez l’adage ? Jamais deux sans trois. Oui, Armand Duplantis va établir un autre record. Le 17 septembre dernier, à Rome, il saute, en plein-air, au-dessus des 6m15 ! C’est la meilleure performance mondiale de tous les temps en plein-air. J’ai le vertige. En brisant les records, le jeune perchiste nous laisse entrevoir de belles promesses pour les prochains Jeux Olympiques...

Y.LEMAIRE & E.POUDENSAN