top of page

TOP 7 2020 : #3 Le parcours français en LDC


“Lyon sera en demi-finale et Paris finaliste de Ligue des Champions”. Une phrase très difficile à prendre au sérieux en septembre 2019. Mais c’est arrivé. Un tel parcours dans le sport le plus populaire du monde, ne pouvait que s’installer sur notre podium des événements les plus marquants de l’année sportive 2020.


L’épopée de nos deux clubs français commence en phase de groupe. Pour le PSG, ce fut, comme souvent, une simple formalité. Dans le groupe A, les hommes de Thomas Tuchel terminent 1er avec 16 points, devant le Real Madrid. Côté Lyonnais, la phase de groupe s’est révélée beaucoup plus compliquée. Dans un groupe G, très équilibré avec le RB Leipzig (futur adversaire du PSG en demi-finale), le Benfica Lisbonne et le Zenith Saint-Petersbourg, Lyon a dû cravacher. Entre résultats décevants et petits exploits, les Gones parviennent finalement à se hisser à la seconde place du groupe avec 8 points, devant Benfica et le Zenith, tous deux à 7 points. Ce résultat est, d’ailleurs, le seul bon souvenir laissé par Sylvinho, l’ex-coach de l’OL.


Les choses sérieuses commencent


Voici venu l’heure des phases finales. Le PSG est solide leader de Ligue 1 et joue sa saison sur un bon parcours en LDC. L’objectif ? Enfin briser la malédiction de la remontada en 8ème. L’équipe type est opérationnelle (même Neymar), le talent est présent, il ne manque plus que ce déblocage mental. C’est le Borussia Dortmund qui se dresse face au PSG. Le match aller, perdu 2-1, puni par un Herling Haaland monstrueux, sème quelques doutes côté parisien. Le match retour, quant à lui, est parfaitement géré, victoire 2-0 grâce à un Neymar des grands soirs. Direction les quarts.

Côté Lyonnais ce n’est ni les mêmes attentes, ni les mêmes enjeux. La saison en championnat est catastrophique. Rudi Garcia est arrivé sur le banc en cours d’année et ne convainc pas les supporters. La LDC ne sera que du bonus, évitons tout de même une humiliation. Problème, c’est la Juve de Ronaldo aka M.Champions League qui se dresse face à la petite équipe Lyonnaise. C’est à ce moment là que la belle histoire commence… Dans son chant du cygne, Lucas Tousart offre la victoire à l’OL au Groupama Stadium. Le match retour, joué en août à cause de la pandémie, est plus tendu. Memphis, en patron, donne l’avantage à Lyon sur un bijou de panenka. Tel le roseau, Lyon s’est plié mais n’a pas rompu. Résultat : 2-1 pour la Juve, mais c’est les Lyonnais qui passent le tour au score cumulé.


La frayeur parisienne et l’exploit Lyonnais


Voilà les quarts - madame placard -, et exceptionnellement, la compétition se règlera sur des matchs secs. Le final 8 commence donc avec la belle affiche : PSG - Atalanta, un adversaire à la portée des parisiens. Côté PSG, Mbappé est remplaçant. De l’autre côté, c’est Illicic qui manque à l’appel. Très séduisants et ultra-offensifs pendant la saison, les joueurs de Bergame proposent du beau jeu et ouvrent le score. Jusqu’au bout du bout le PSG va trembler. S’incliner face à l’Atalanta, un outsider, serait un échec de plus. Mais Marquinhos, le plus Parisien des Brésiliens surgit à la 90e pour égaliser. Puis l’homme que personne n’attendait : Eric Maxime Choupo-Moting vient délivrer la capitale en marquant le but du 2-1 sur une passe d’Mbappé fraîchement entré. Magique

La marche semble trop haute pour l’équipe de Rudi Garcia. Surtout quand la marche des quarts s’appelle Manchester City, et qu’elle est coaché par Guardiola. Mais en ce soir d’été, l’OL va livrer une masterclass de solidarité, de rigueur, et de réalisme (et aussi beaucoup de chance). L’espace d’une rencontre, Garcia va tactiquement dominer Guardiola. En bon chat noir de Pep, Maxwell Cornet va commencer par ouvrir le score avant que DeBruyne égalise. Puis sur une action finement jouée, Moussa Dembelé s’occupe de redonner l’avantage à l’OL. Puis le miracle s’est manifesté, le genre d'événement qui fait comprendre que la chance a choisi son camp. Sterling reçoit une offrande face à un but vide, mais propulse le ballon dans les tribunes. Lyon est miraculé ! Contre attaque dans la foulée, le moment idéal pour tuer le match. Et c’est ce qui s’est passé. Dembelé, s’occupe de crucifier Ederson. 3-1 pour Lyon. Coaching gagnant !

Deux clubs Français en demi-finale de ligue des champions, tout simplement du jamais vu.


Le retour à la réalité


Pas de troisième exploit pour l’OL en demi-finale, qui va s’incliner face au Bayern sur le score de 3-0. Difficile de ne pas nourrir quelques regrets, car les Lyonnais se sont bien battus, proposant un jeu alléchant en jouant avec leurs moyens. Leur manque de réalisme avec trois énormes occasions en début de rencontre ont été fatales. Dommage, mais quel beau parcours.

Pendant ce temps, Paris a assuré son ticket pour la finale, en écartant un RB Leipzig trop faible. Le match, moins spectaculaire que les autres, reste une des plus belles copies rendues par le PSG à ce niveau de la compétition. Neymar s’est montré insaisissable, la défense imprenable et le milieu de terrain solide. Du beau travail

Voilà enfin la finale ! Paris a grandi, mais reste trop petit pour soulever le graal. Surtout que l’adversaire, était vraiment intouchable. Encore une fois, le réalisme a pêché. Kylian Mbappé a loupé ce qu’il ne fallait pas, et l’équipe a globalement été dominé. Comme un symbole, c’est Kingsley Coman, formé au PSG, qui s’est occupé de briser les rêves Parisiens d’une tête placée.


Alors oui, un club français en finale, et l’autre en demi, c’est du jamais vu. C’est marquant. Mais pas assez pour se hisser plus haut dans notre classement. Le format Final 8, quoi que l’on en pense, rend le parcours “plus facile”, puisqu’il réduit le nombre de match (empêchant ainsi les remontadas). Le huis-clos réduit également le facteur émotion de ces événements. Et ceci est vraiment triste, la victoire Lyonnaise en quart aurait été fabuleuse dans un stade comble… Mais aurait-elle eu lieu dans un format aller-retour ?

Eliot Poudensan



Comments


bottom of page