Quel est le meilleur poste pour Timo Werner au RB Leipzig ?

À sept matchs du dénouement de la saison 2019/20, Timo Werner a déjà accompli la campagne de Bundesliga la plus prolifique de sa carrière. Pourtant, au vu de sa polyvalence, une question mérite toujours d'être posée : quelle est sa meilleure position sur le terrain?

Pour un joueur avec 24 buts et 7 passes décisives en 27 matchs, cela peut sembler sur le papier une question idiote à poser, mais cela témoigne à la fois du talent et de la polyvalence de Timo Werner

Werner est un joueurque vous pourriez placer n'importe où sur la ligne de front du RB Leipzig qu’il continuerait à marquer des buts encore et encore avec une régularité remarquable.

Alors, où Werner est-il le plus dangereux ? La Fine Équipe pose son microscope sur l’avion à réaction de 24 ans.

Est-ce la position de N°9 ?

Il s'agit clairement du poste auquel Timo Werner s’est révélé. Position à partir de laquelle il a terrorisé les défenses adverses depuis que Ralph Hasenhüttl lui a donné une place régulière au sein de son attaque vers la fin de l’année 2016.

Sa première saison après son transfert du VfB Stuttgart à Leipzig représentait jusqu’alors sa meilleure performance sur une année. L'attaquant allemand aux 29 sélections en équipe nationale a aujourd’hui surpassé ces statistiques de 2016, avec 24 buts et sept passes décisives. Le tout dans une équipe présente dans la course au titre, à la différence de l'exercice 2016-2017, où le Bayern Munich avait pris un avantage considérable sur le RB Leipzig assez tôt dans la saison.

Timo Werner égalise son record de buts en championnat dès la 25 ème journée/Twitter

Il détient la confiance absolue de son coach Julian Nagelsmann et a été utilisé en tant que titulaire dans 22 des 27 matches de championnat jusqu'à présent, ce qui représente une augmentation significative de son temps de jeu, avec 35% de minutes en plus. Il est logique que la majeure partie de ses buts (18) proviennent également d'un rôle central. Werner score donc actuellement 0.91 buts par match.

Ou en tant que N°10 ?

Alors que la percée de Werner à la Red Bull Arena il y a quatre ans l'a vu beaucoup jouer au poste le plus haut sur le terrain, Nagelsmann a parfois demandé à son tueur à gages de redescendre plus proche des milieux de terrain et de soutenir Patrik Schick ou Yussuf Poulsen à ses côtés. Avec six de ses sept passes décisives réalisées après cette métamorphose en N°10, il n'est pas étonnant que le joueur et l'entraîneur soient satisfaits du changement de position.

"Il trouve de l'espace entre les lignes et est plus difficile à prévoir", a déclaré Nagelsmann, tandis que Werner a ajouté: "Je joue dans une position légèrement différente comme une sorte de N°10. Ça m'aide beaucoup. J'ai beaucoup de liberté. Vous devez souvent attendre longtemps pour avoir votre chance quand vous êtes attaquant de pointe, mais j’ai travaillé ce domaine et je prends beaucoup de plaisir à jouer plus un rôle de créateur »

Et ce plaisir se transforme en efficacité pour le N°11. Werner trouve un coéquipier avec plus de précision que dans toute autre position, complétant 72,5% de ses passes. Timo est aussi un des joueurs qui tente le plus sa chance devant le but, avec 105 tirs tentés, juste derrière un certain Robert Lewandowski. Avec le retour de Timo Werner au poste d’attaquant de pointe depuis ces deux dernières semaines, certains peuvent penser que l'argument est valable. Mais Werner a beaucoup trop de cordes à son arc pour que ce soit une discussion simple.

Que dire de l’aile gauche ?

De toute évidence, la taille de l'échantillon à étudier diminue ici, mais les chiffres sont toujours très impressionnants. "Il avait souvent l'habitude de rester sur l'aile gauche afin de créer des contre-attaques", a noté Nagelsmann. Et c'est vrai, Werner se fait souvent remarquer à la fois en club et en sélection, essayant de trouver un espace entre les arrières latéraux et les défenseurs centraux tendus.

C'est exactement ce qu'il a fait lors de la masterclass tactique de Nagelsmann dans un match nul se terminant sur le score de 0-0 contre le Bayern Munich lors de la 21ème journée. Werner s'était déployé depuis l’aile gauche afin de trouver de la place derrière Benjamin Pavard en première mi-temps, alors que Leipzig cherchait à restreindre la confiance sur le terrain des champions en titre en leur assénant de violentes contre-attaques.

Il a presque accompli l’exploit à lui seul de mettre à terre le Rekordmeister dans une deuxième période dominante de Die Roten Bullen. Avec Werner positionné sur l’aile droite en seconde période, Leipzig passe à quelques centimètres d’ouvrir le score à plusieurs reprises. Werner a failli réalisé à lui seul sur son aile l’une des victoires les plus importantes de l’histoire du club. Sa prodigalité ce soir-là témoigne de la polyvalence du joueur créateur, percuteur et finisseur. Werner est à cinq buts en cinq matchs sur l’aile gauche, marquant un but toutes les 67 minutes.

Aussi, il a également converti en buts ses deux seules frappes à longue distance en jouant sur l'aile gauche, montrant qu'il peut ajouter encore plus à son jeu lorsqu'il est déplacé à l'extérieur.

Ou de l’aile droite ?

Il n'est pas étonnant que la version excentré de Werner soit si puissante lorsque vous prenez en compte son rythme frénétique, sa capacité à dribbler, son sang-froid devant le but et sa dernière passe infaillible pour ses coéquipiers. Et bien qu'il ait commencé qu’une seule fois à droite cette saison, c'est là que Werner s'est fait un nom à l’époque de Stuttgart et, telle est la fluidité de l'attaque de Leipzig,il dérive souvent sur les deux flancs en 90 minutes.

Naturellement, dans le seul déploiement sur la feuille de match de Werner sur l’aile droite, le natif de Stuttgart a trouvé le fond du filet et a eu plus de touches (62) que la moyenne au total (46,3), au centre (47,2) ou même au large à gauche (37,6).

Le verdict ?

Alors tu te demandes: "Quelle est la meilleure position de Werner?!"

Eh bien, après tout cela, nous ne sommes dans la capacité d’en désigner qu’une seule, la réponse étant probablement un peu des quatre. Heureusement, Nagelsmann et Werner ont une compréhension beaucoup plus claire de la façon de tirer le meilleur du prodige de Leipzig. Comme Werner lui-même l'a expliqué mieux que quiconque plus tôt cette saison: "Je suis devenu plus polyvalent sous Julian Nagelsmann et j'ai déjà joué dans un certain nombre de positions. Je n'ai pas seulement joué à gauche ou à droite ... mais aussi en tant que N°10 ou attaquant solitaire. " Même s’il est certainement plus à l’aise sur une position d’attaquant de pointe aux côtés d’un coéquipier dans un 4-4-2, il a été productif aux quatre postes donc, bien que la position de départ de Werner puisse changer avec le vent, une chose est constante : il marque les esprits et des buts.

Marco Gasparini