NBA : les tops & flops de la rédac' Episode 1
- LA FINE EQUIPE
- 30 mars 2020
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 avr. 2020
Alors que la saison NBA s’est soudainement interrompue en raison de la pandémie mondiale, on fait le point sur les tops et flops de nos 3 rédacteurs après environ une soixantaine de matchs pour tout le monde. 1 top et 1 flop chacun, pareil la semaine prochaine, here we go !

Yohan LEMAIRE
TOP
Jayson Tatum
C’est l’énorme point positif de cette année du côté du TD Garden. Au-delà de la belle saison que réalisent les verts, qui sont actuellement troisièmes, un homme s’est révélé. Enfin, c’est plutôt une confirmation qu'une révélation, car beaucoup de monde l’attendait. Jayson Tatum répond désormais aux attentes placées en lui après sa saison de rookie et ses énormes premiers playoffs. L’ailier est le meilleur marqueur de son équipe avec plus de 23 points de moyenne. Vous y rajoutez 7 rebonds et 3 passes et la ligne de stats commence à briller. Son nom revient pour la course au MIP et il est, peut-être en train de devenir le franchise player de Boston. Mais plus que les statistiques. Il a enfin réalisé ce que les gens attendent de lui. Prendre ses responsabilités. Et pour les prendre, il les a prises. Quand Kemba est absent, c’est lui le patron des C’s. Brad Stevens l’a bien compris et lui fait entièrement confiance avec les 35 minutes de moyenne qu’il lui donne par match cette saison. Avec près de 40% à 3pts, ses choix de tirs, qui lui étaient souvent reprochés, s’améliorent et son jeu avec. Son enorme mois de février en atteste et il est en train de prendre une autre dimension. Attention néanmoins à la régularité pour “JT” qui est l’un de ses points faibles encore, mais qui semble s’améliorer, la maturité aidant. Les fans de Boston aimeraient bien voir ce que ça donne en playoffs avec un trio Kemba, Tatum, Brown au sommet de leur forme.
FLOP
Philadelphie Sixers
On les attendait tous comme le principal contender des Bucks dans la conférence Est. Philadelphie est sûrement la plus grosse déception de la saison. Pourtant, à l’inter-saison, Joël Embiid affichait de grosses ambitions tant collectivement que personnellement. Et les deux déçoivent. Cette inter-saison avait été marquée par la décision du board de lâcher Jimmy Butler, un petit choc. Al Horford est arrivé en provenance de Boston pour le reste, on compte sur les mêmes. Mais la machine s’est enrayée. Embiid reste sur ses standards de la saison dernière et n’est pas aidé par les blessures qui l’ont obligé à ne disputer que 44 petits matchs. Et quand le big men n’est pas là, la raquette des Sixers est bien vide. Al Horford déçoit et n’est que l’ombre de lui-même. Ben Simmons fait du Ben Simmons dans le texte et réalise une bonne saison, mais ce n’est pas un scoreur. Cette équipe semble manquer d’un joueur qui puisse inscrire une vingtaine de points par matchs (coucou Jimmy). Ce qui marque également, c’est l’énorme décalage de bilan domicile/extérieur. Les coéquipiers de Joël Embiid ont un bilan presque parfait à domicile avec 29V et 2D alors qu’à l’extérieur, ils n’ont réussi qu’à s’imposer 10 petites fois tout en s’inclinant 24 fois. De nombreuses interrogations sont en suspens au-dessus de cette équipe et la plus importante est celle au-dessus de son coach, Brett Brown, qui n’arrive pas à faire jouer cette équipe comme elle le devrait.
Marco GASPARINI
TOP
Domantas Sabonis
Indiana n’est certainement pas l’équipe dont on entend le plus parler cette saison, et pour cause, les Pacers tracent paisiblement leur route vers les playoffs avec leur confortable 5ème place à l’est. De plus, l’absence pendant de longs mois du joueur vedette de la franchise, Victor Oladipo, n’a pas aidé à donner de l’intérêt aux Pacers.
Cependant, le cas d’Indiana n’est pas pour le moins intéressant. Malgré la blessure de leur leader la saison passée, ils sont à la même place que la saison dernière avec un bilan similaire. Un autre joueur a pris le lead de la franchise, et ce n’est pas celui que l’on attendait. Domantas Sabonis, fils du légendaire Arvydas Sabonis, réalise sa meilleure saison en carrière, de quoi sur le long terme, faire oublier son père. Il a brisé le plafond de verre au-dessus de sa tête et a franchi un cap cette saison. Il est passé de joueur quelconque, à All Star en 4 mois. Sabonis a su combler l’absence de Oladipo à la perfection. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant de le voir nominé pour le MIP de la saison.
Avec une amélioration complète de sa ligne de stats, il se porte aujourd’hui à 18.5 points, 12.4 rebonds, et 5 passes par match ( 3 de plus que la saison précédente, une amélioration nette dans le playmaking !). Il tient à présent des statistiques dignes des intérieurs les plus influents de la ligue. Au-delà des statistiques personnelles, ses 34 minutes de jeu par match montre la confiance que Nate Mcmillan a en lui. Sabonis n’est plus un simple rouage de la machine Pacers, il est maintenant le futur de cette équipe !
FLOP
San Antonio Spurs
La fin d’une ère. Cette conclusion tirée après la retraite de Tim Duncan, Manu Ginobili, et le départ de Tony Parker se fait plus que jamais ressentir. Après 22 années consécutives en playoffs NBA, les Spurs n’iront certainement pas en phases finales. C’est un séisme du côté de la franchise texane, mais qui au regard de la saison, n’est pas si étonnant que ça. La formule magique créée par le coach Gregg Popovich n’existe plus, l’extra passe est morte. Il ne reste plus que le même coach depuis 1996, qui semble tenter de maintenir à flots un bateau qui coule. San Antonio n’est plus une tête d’affiche.
Le plus rageant pour les Spurs, c’est que le potentiel sur le papier ne manque pas, des choix de draft intéressants avec Derrick White et Lonnie Walker IV , ou encore Luka Samanic qui montre de belles choses en G-League. Mais les soi-disant “leaders” de l’équipe font plus figure de “faux franchise players”. Lamarcus Aldridge et Demar Derozan ne répondent pas aux attentes escomptées. Ils plombent même parfois l’équipe. L’année passée, il y avait un semblant de casse limitée chez les Spurs avec une 7ème place en saison régulière, puis une élimination au premier tour des playoffs au terme d’une série contre les Nuggets qui termine à 4-3.
Cette année, c’est différent, les plaies ouvertes ne peuvent plus être dissimulées. L’équipe ne correspond pas à ce qu’attend Gregg Popovich qui vit peut-être ses derniers mois sur un banc de basket avant de prendre sa retraite. Ce qui était, il y a quelques années, une forteresse imprenable, est aujourd'hui, une équipe offensive qui défend très mal.
San Antonio entame une nouvelle ère, un renouveau semble nécessaire. Popovich doit-il partir ? Est-ce que les jeunes doivent prendre le pouvoir ? Le présent des Spurs n’est pas excitant, mais leur avenir sera croustillant.
Hugo MARTIN
TOP
Oklahoma City Thunder
En octobre, peu donnaient cher de la peau du Thunder. L’orage devait s’abattre sur la franchise oklahomane. Mais ce sont bien des étoiles qui ont pris place dans le ciel d’Oklahoma City cette saison. D'emblée prédit aux abysses de la conférence Ouest, le Thunder est confortablement installée dans le top 8.
Reconstruction, c’est le mot qu’avaient à la bouche tous les fans du Thunder à l’entame de la saison. La franchise venait de perdre sans doute le meilleur joueur de sa courte histoire. Le MVP 2017, machine à triple-doubles, Russell Westbrook s’en est parti rejoindre son pote James Harden du côté de Houston après 11 années de bons et loyaux services. Mais comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, Paul George a fait également ses valises. Direction les Clippers pour le natif de L.A aux côtés de Kawhi Leonard. Nous voilà donc avec le Thunder le plus faible depuis sa création. En revanche, la franchise parvient à récupérer quelques jeunes joueurs intéressants à développer pour le futur, à l’instar de Shai Gilgeous-Alexander. Elle reçoit également des joueurs plus expérimentés, mais au talent toujours certains. Le meneur all-star Chris Paul débarque dans l’Oklahoma ainsi que l’ailier Danilo Gallinari. Mais à peine CP3 est-il arrivé qu’on l’envoie déjà du côté du Heat. Il faut dire que l’ancien joueur des Clippers commence à se faire vieux et n’est toujours pas bagué. Les observateurs ne le voient pas faire de la garderie aux côtés des jeunes talents. Détrompez-vous, Point God va prendre son rôle de patron, à la fois dans le vestiaire et sur le terrain, très au sérieux (il n’avait pas vraiment le choix, un deal n’ayant pas été trouvé pour le trader à Miami). La saison commence et les premières victoires arrivent. Si vite que le Thunder se positionne franchement dans le top 8 à l’Ouest et n’en sortira plus jamais. Véritable darling (comprendre bonne surprise) de la saison, le Thunder n’a de cesse d'impressionner soir après soir. Capable de réaliser des coups face aux gros, mais aussi de se montrer sérieux face aux prétendants pour les places en playoffs, Oklahoma City est parvenue à trouver le mélange gagnant entre expérience et fougue de la jeunesse. Et si la sauce prend bien, c’est en partie grâce au coach Billy Donovan. Souvent décrié pour son manque de charisme et son incapacité à se faire entendre dans un vestiaire de stars, il semble plus à son aise entouré de jeunes pépites et épaulé par un joueur respecté de tous. Il est parvenu à développer des jeunes et en faire des prétendants all star, la progression de SGA en atteste. Le choix de faire de Dennis Schröder un sixième homme a été judicieux également. En sortie de banc, l’allemand amène son énergie et sa vitesse bénéfiques à l’équipe. Et que dire de Chris Paul qui réalise une formidable saison (peut-être même sa meilleure), qui a été sélectionné au All-Star Game en février. À cela, rajoutez une clutchitude insolente et vous avez tous les ingrédients qui ont fait la réussite du Thunder cette saison.
Flop
Sacramento Kings
Manquant les playoffs de quelques matchs, les Kings sortaient d’un exercice 2018-2019 qui avait de quoi mettre l’eau à la bouche. Alors qu’on lui prédisait une saison compliquée, Sacramento est parvenue à séduire avec un jeu alléchant porté sur l’attaque. Sous l’impulsion d’un Buddy Hield étonnant et candidat au MIP (Most Improved Player), les Rois ont terminé la saison avec leur meilleur bilan depuis 2005-2006. Puis Vlade Divac a frappé. Le GM de la franchise californienne a remercié Dave Joerger, grand artisan du retour sur le devant de la scène de Sacramento. En lieu et place de ce dernier, la direction signe Luke Walton, l’ex-coach des Lakers qui sortait de trois saisons compliquées dans la ville des anges. Plus qu’un trade, ce changement de coach va être à l’origine d’un bouleversement de style de jeu sur le parquet. Jouer vite et shooter en première intention étaient les maître-mots des Kings des années passées. Tactique qui correspondait assez bien aux stars de l’équipe, à savoir un meneur supersonique (si ce n’est le plus rapide de la ligue) en la personne de De'Aaron Fox et des snipers comme Hield ou Bogdanovic. Tout ça, c'est fini. Avec Luke Walton, on joue demi-terrain sur tempo lent. Drôle de choix tactique qui va complètement désorienter les joueurs. Résultat, des possessions stériles où rien ne se passe et des défaites qui condamnent très tôt les Kings à des espoirs de playoffs. Et comme si c’était pas assez compliqué comme cela, des blessures en cascade viennent noircir le tableau. De’Aaron Fox puis Marvin Bagley se blessent successivement. L’équipe, jamais au complet, manque de repères et ne parvient pas à aligner trois victoires de suite. Mais peu à peu, les joueurs commencent à trouver leur rythme et, épargnés par les bobos, voilà que la machine est en route et les espoirs de playoffs éclosent dans la capitale californienne. Emmené par un De'Aaron Fox niveau all-star, on se dit que cette fois les Kings vont enfin arriver à jouer après la mi-avril. Caramba, Sacramento est stoppée en plein vol par la suspension de la NBA. So Kings…
LA FINE EQUIPE
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