Le Top 7 2020 : #7 Les Lakers au sommet pour le Mamba

26 janvier 2020, 9h47. Un hélicoptère s’écrase sur une colline à Calabasas, 30 kilomètres à l’ouest de Los Angeles. A son bord, la légende des Lakers Kobe Bryant, sa fille de 13 ans, Gianna, ainsi que sept autres occupants. Tous sont tués sur le coup. Un drame terrible qui plonge le monde du basketball dans une tristesse infinie. L’une des raisons pour laquelle, peut-être, les Lakers ont remporté le titre NBA cette saison.

La veille de l’accident, LeBron James, le nouveau patron de Los Angeles, avait dépassé son aîné et ami, devenant ainsi le 3e meilleur marqueur NBA de tous les temps. Le tout sur le parquet des Sixers, à Philadelphie, la ville d’origine du Black Mamba, comme un symbole. Le lendemain, les images du King, dévasté, sur le tarmac de l’aéroport de Los Angeles, suite à la nouvelle du décès de Kobe, ont fait le tour du monde. 5 jours plus tard, au Staples Center, avant un match contre les Blazers, c’est toute la Lakers Nation qui pleure son héros. Et les joueurs de la cité des Anges, bras dessus bras dessous, se soutiennent, comme une famille, et relèvent les plus émus, comme Quinn Cook. Par le drame sont nés une équipe, et des liens plus forts encore que le jeu lui-même. Et tous se sont alors donné une mission : rendre hommage à l’un des plus grands joueurs de tous les temps en ramenant un 17e titre à la maison.

Au niveau du jeu, les Lakers version 2020 faisaient clairement partie des favoris pour le Larry O’Brien Trophy. Evidemment, lorsque vous avez dans vos rangs LeBron James, les choses sont plus faciles. Mais, pour éviter une deuxième saison ratée, le King a ramené à ses côtés le plus beau monosourcil de l’histoire de la NBA : Anthony Davis. L’ancien des Pelicans est une véritable plus-value pour les Angelinos. Un joueur avec des qualités de manieur de ballon digne d’un meneur de jeu, mais qui mesure 2m08, est capable de défier physiquement n’importe qui, et de défendre sur tout le monde. A leurs côtés, une pléiade de joueurs de grande qualité : des anciens All-Star comme Rajon Rondo et Dwight Howard ; des role players de renom avec J.R. Smith, Markieff Morris, JaVale McGee, Danny Green et Kentavious Caldwell-Pope ; et des jeunes joueurs pétris de talent en la présence de Kyle Kuzma, Alex Caruso et Talen Horton-Tucker.

Une saison conclue en beauté

La saison régulière est une formalité pour les hommes de Frank Vogel. Tout marche comme sur des roulettes pour les Lakers, qui sont, en mars, leaders de la conférence Ouest. Mais le 11 mars 2020, Rudy Gobert est testé positif au COVID-19 avant un match du Jazz contre OKC, et la saison est suspendue. Elle ne reprendra que le 30 juillet, à Orlando, dans la fameuse bulle. Les quelques matchs de fin de saison régulière des Lakers n’auront pour but que de préparer les playoffs. Et les trois premiers tours de ces playoffs vont être une formalité. Portland, Houston et Denver vont tous subir la même sentence : 4 matchs à 1, retour à la maison pour chacun. En finale, le Heat de Jimmy Butler, invité surprise, va faire l’illusion, mais les Lakers vont remporter le 17e titre de l’histoire de la franchise, 4-2. Le premier trophée depuis 2010. Un titre tous les 10 ans, avec 30 équipes dans la ligue, pour la plupart des franchises, c’est un doux rêve. Mais pour une franchise historique comme celle des Lakers, c’est une hérésie.

Il y a 10 ans, en 2010, l’équipe de Kobe Bryant et de Pau Gasol avait battu les Celtics en finale. En 2020, LeBron James et Anthony Davis ont permis à Los Angeles de rejoindre Boston en tête au nombre de titres remportés, avec 17 trophées. Mission accomplie, en attendant un potentiel doublé. Pour que le King marque une nouvelle fois l’histoire de la ligue et de ce sport, et pour rendre un encore plus grand hommage à son ami Kobe. Mamba Out.

Elioth Salmon