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NBA : Le trashtalking est mort, vive le trashtalking !

Dernière mise à jour : 9 avr. 2020

Jugée aseptisée, les joueurs faisant copain-copain entre eux, la NBA est devenue un gentil monde de bisounours où un regard appuyé après un tomard vaut une faute technique. Alors quoi de mieux pour se réjouir de voir encore des stars se rentrer dans le lard. Certes, rien de comparable au trashtalking omniprésent des nineties mais bon on fait avec ce qu’on a ! Sortez le pop-corn, retour sur les joutes verbales les plus croustillantes de cette saison. 


L’entrée


Les festivités ont été lancées un soir de novembre 2019. La Grande Ligue a repris ses droits depuis un mois à peine et les équipes commencent à trouver leur rythme. C’est à ce moment que Russell Westbrook et Pat Beverley vont croiser le fer. Encore eux ? Et oui. Le meneur des Clippers vient de prendre 47 pions sur la truffe par James Harden. Sale soirée ! Le MVP 2017 va alors en rajouter au micro d’ESPN après la victoire des Rockets : Pat Bev vous arnaque tous avec sa défense. Il ne défend personne. Tout ce qu’il fait, c’est courir partout. Tout ça pour se prendre 47 points”. RussWest 1 Pat Bev 0.


Mais ce dernier aura l’occasion de remettre la balle au centre. Moins d’un mois plus tard, le meneur angelino semble ne pas avoir digéré leur dernier affront. Alors que Westbrook manque son shoot pour la victoire, Beverley saute sur l’occasion pour ridiculiser le meneur de Houston. Imitant sa mécanique de shoot de manière grossière, Pat Bev parvient à remettre les compteurs à zéro entre les deux meneurs. Vive le bac à sable !


Le plat de résistance


Installez-vous confortablement car le clash qui va suivre est sans aucun doute le plus dirty de la saison. L’année 2020 vient de commencer et on a encore la peau tendue après les fêtes. Mais apparemment, deux hommes n’avaient pas encore parfaitement décuvé. TJ Warren des Pacers et Jimmy Butler du Heat se sont échangés des mots doux toute la soirée. Warren répète à Butler qu’il va lui donner la fessée quand ce dernier lui dit qu’il est trop soft et prend l’eau devant son public. Mais le climax est atteint lors de l’expulsion de l’ailier des Pacers. Sur l’action qui suit, la plan machiavélique de Jimmy Buckets est en route. Le numéro 22 du Heat percute volontairement son défenseur, provoquant un passage en force. TJ Warren applaudit à la face de l’ailier floridien mais écope d’une deuxième faute technique synonyme d’expulsion. Le plan s’est déroulé sans accroc. Butler fait des bisous à sa victime du soir contrainte de quitter le parquet. Warren, pris dans les mailles du filet, lève son troisième doigt comme un adieu à son bourreau.


Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Devant les caméras, après le match, le All-Star de Miami enterre définitivement le pauvre TJ Warren :Je pense que c’est dur pour lui, car je peux le défendre et il ne peut pas me défendre […] Il est soft, vraiment soft. Il fait même pas partie de ma Ligue, et de très loin. Et si j’étais leur coach je ne le remettrais jamais en défense sur moi, plus jamais une seule fois. Mettez quelqu’un d’autre, sinon je vais le défoncer”. Sur son compte Insta, Butler publiera une photo du prochain match initialement programmé pour le 20 mars. C’est ce qu’on appelle un meurtre avec préméditation. Coronavirus oblige, il faudra attendre pour la revanche.  


Le dessert


On finit avec le clash le moins attendu de cette saison mais ô combien jouissif au vu des duellistes. Le MVP en titre face à son dauphin et lauréat du trophée l’année passée. Rien que ça ! On parle bien évidemment de Giannis Antetokounmpo et James Harden. Ce premier, dans le rôle de capitaine de son équipe au match des étoiles doit choisir un meneur de jeu. Son choix s’arrête sur Kemba Walker mais sa justification va déclencher un mini séisme au Texas. Il déclare ironiquement : “Je veux quelqu’un qui sait faire des passes”. Bim, uppercut de Giannis envoyé en plein dans la barbe de Harden, souvent décrié pour jouer les solitaires. 


Ni une, ni deux, la star des Fusées se défend dans une interview accordée à ESPN : “J’aimerais bien pouvoir faire plus de 2 mètres 10, et courir et me contenter de dunker. Pas besoin de talent particulier. Mais j’ai dû apprendre à jouer au basket et travailler sur la manière d’améliorer mes compétences et je ne changerai ça pour rien au monde”. Apparemment, Harden a mal digéré la blague. Peut-être qu’une nouvelle rivalité vient de voir le jour et on s’en frotte déjà les mains. 


Vous n’êtes pas encore rassasiés ? On peut vous proposer en digestif le clash entre Joel Embiid et Karl-Anthony Towns. Mais ce duel de géants n’a pas fait le cut. Toujours est-il que c’est un réel plaisir de revoir les grandes gueules de la NBA se rentrer dedans. On avait quelque peu oublié ces petites rivalités qui font la notoriété de la Grande Ligue. Pourvu que ça dure ! 


Hugo MARTIN





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