MERCI LYON !

Après une saison compliquée, pour ne pas dire désastreuse, l’Olympique Lyonnais vient d’atteindre les demi-finales du Final 8 de la Ligue des Champions. Au cours de son épopée, Lyon, toujours outsider, a montré à la planète football qu’il n’a jamais oublié son ADN européen et qu’il possède de grands talents. Mettez du respect sur l’Olympique Lyonnais !!!

Zénith, Benfica, Leipzig, Juventus, Manchester City, toutes ces grands noms sont inscrits au tableau de chasse de la surprenante équipe lyonnaise, invitée surprise du dernier carré de LDC. La marche du Bayern était trop haute, mais l’OL a tutoyé le rouleau compresseur allemand, même s’il y a des regrets à nourrir. 

Le parcours a commencé sur la pointe des pieds, dans un groupe G, abordable mais piégeux. Finalement, Lyon s’en est sorti par un trou de souris en performant face à Leipzig : 2-0 (seul coup d’éclat de feu Sylvinho) et 2-2. Grâce à un énorme Memphis Depay et un précieux Jeff-Reine Adélaïde. 

Un Final 8 historique

En huitième, Lyon tire la Juve de Ronaldo, très peu sont ceux qui croyaient au miracle. Après un match aller maîtrisé, et grâce à un but de Lucas Tousart en guise d’adieux, l’OL allait se présenter au match retour, à l'extérieur, avec un but d’avance. “Ils vont se faire déchirer au retour” pensaient certains. Mais le miracle est arrivé. La saison s’est interrompue et le match retour s’est tenu le 7 août, à huis-clos. Une panenka pleine d’audace du grand Memphis aura suffi pour créer la surprise et sortir la juve de CR7. “Oui mais c’est la pire Juve depuis longtemps…”s’exclame un rageux, au suivant. 

Voilà Manchester City, monstre offensif mené par le meilleur entraîneur du monde (après Klopp) voire de l’histoire. Pour ce quart de finale, personne ne voyait Lyon passer (sauf moi et un copain qui a d’ailleurs misé 10€ sur la qualif de l’OL, gg à lui), City est trop fort. C’est dos au mur que ce groupe décida de livrer une performance surprenante, incroyable, historique. Soudés en défense, supérieurs au milieu et létals en contre attaque, les Lyonnais ont livré une performance XXL et fait fermer de nombreuses bouches. Mention spéciale pour Cornet, la bête noire des Citizens, Caqueret, qui ne connaît pas le mot pression, Aouar, le maestro, et surtout Rudi Garcia, que tout le monde critiquait mais qui a dompté tactiquement Pep. Ce match est peut-être le plus grand exploit de l’histoire de l’OL, et c’est amplement mérité. “Ouais mais Guardiola il s’est saboté tout seul, ils ont été nuls City” insistent certains, plein de mauvaise foi.

Puis enfin le Bayern Munich, l’ogre qui a dévoré le Barça 8-2 en quarts. L'effectif est pléthorique, le niveau est maximal, l’enjeu, monumental. La flamme a tenu 18 min. Pas assez tueur devant le but malgré les nombreuses occasions, Lyon a laissé passer sa chance d’atteindre la finale de la plus prestigieuse des compétitions pour la première fois de son histoire. Rien à dire de plus à part, dommage. 

Pour autant, l’horizon s'éclaircit pour l’Olympique Lyonnais. Malgré une catastrophique 7ème place en Ligue 1, et une absence de coupes européennes, une première depuis 1997. L’OL va pouvoir se recentrer sur lui même et poursuivre sur cette belle dynamique. Il faut jouer tous les matchs à fond, être un groupe soudé face à l’adversité, faire confiance à l'entraîneur et compter sur ses jeunes malgré le possible départ des meilleurs éléments.  

Alors oui, le format du Final 8 à grandement avantagé Lyon, qui n’aurait peut-être pas atteint les demi-finales en format aller retour. Pourtant, ils y sont, et pas la juve, ni City, ni personne d’autres ayant un effectif plus séduisant que celui de Lyon. L’OL n’a jamais déjoué et s’est toujours battu, offrant au passage, des moments de communions et de joies à tous les fans français de ce sport aussi clivant que fédérateur. Pour cette épopée et ce futur entrevu. Merci Lyon !!!

Eliot “69 la trick” Poudensan