Le Stade toulousain écarte l’UBB et rejoint la finale 11 ans après
- LA FINE EQUIPE
- 1 mai 2021
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Le Stade toulousain s’est imposé dans la première demi-finale de la Champions Cup sur le score de 21-9 face à l’Union Bordeaux Bègles dans son stade d’Ernest Wallon. Les hommes en forme Matthis Lebel et Antoine Dupont ont tous les deux inscrit un essai, tandis que les Girondins se sont cassé les dents sur la défense toulousaine.

11 ans après leur dernière finale en coupe d’Europe, les Toulousains ont pris rendez-vous pour décrocher une cinquième étoile européenne, le 22 mai prochain à Twickenham face à La Rochelle ou le Leinster. Plus consistants, les Rouge et Noir n’ont que très rarement été en difficulté au cours de la rencontre. Le Stade toulousain s’offre une septième finale européenne. Lors des 6 passées, les Toulousains en avaient gagné 4. Nul doute que cette nouvelle génération voudra conquérir ce 5e sacre.
Le match : pas de grandes envolées, mais un combat féroce
La pluie qui s’est abattue sur la Ville Rose lors de la première mi-temps a très vite freiné les ardeurs des 30 acteurs. Pourtant, les joueurs d’Ugo Mola n’ont pas renié leur principe de jeu et c’est Matthis Lebel, en très grande forme ces dernières semaines, qui inscrivait le premier essai de la partie en battant Buros et Uberti. Ce sont ensuite les imprécisions qui se sont multipliées à Ernest-Wallon. Le petit score à la pause (8-6) témoignait du niveau de jeu qui n’a jamais atteint les standards habituels des demi-finales de coupe d’Europe. Impatients et imprécis ballon en main, les Toulousains ont surjoué comme le confiait son entraîneur Ugo Mola en conférence de presse « On s’est un peu précipités, on a manqué de patience. On voulait marquer trop vite. Mais on est finalistes ! » Le résultat est là, Toulouse est en finale grâce à une seconde période beaucoup plus maîtrisée.
Dans le sillage d’un Faumuina irréprochable, qui aura joué quasiment l’intégralité du match en raison de la blessure d’Aldegheri tout juste entré en jeu, les Hauts-Garonnais n’ont pas laissé espérer les Girondins. Alors qu’ils étaient revenus à 5 points à la 68e, Christophe Urios et ses hommes ont vu leurs derniers espoirs s’envoler lorsque Pita Ahki a crocheté deux défenseurs, servi Maxime Médard qui a pris l’intervalle, lequel a trouvé Zack Holmes au relais, avant qu’Antoine Dupont ne soit à l’intérieur, comme d’habitude. 21-9, Bordeaux ne s’en relèvera pas et le score ne bougera plus.
Une défense toulousaine irréprochable
Les Bordelais terminent cette demi-finale avec 9 petits points au compteur. Un maigre score quand on voit les efforts fournis par Matthieu Jalibert et ses coéquipiers sur la pelouse d’Ernest Wallon. Ils le doivent notamment à l’excellente défense des hommes d’Ugo Mola qui n’ont jamais rien lâché. L’UBB n’est que très rarement venu dans les 22 mètres toulousains. Perturbés par le Covid qui est venu semer la zizanie ces dernières semaines en Gironde entraînant une préparation tronquée, les Bordelais qui n’avaient plus joué depuis trois semaines, ont semblé court physiquement face à une équipe Haut-Garonnaise qui était parfaitement rodée. C’est notamment dans le jeu au sol que les coéquipiers de Julien Marchand ont fait le gros du travail, étouffant leur adversaire qui n’a pas tenu la distance.
Ahki en mode superstar
Il y a quelques semaines, Pita Ahki jouait sous infiltration pour permettre à son équipe de se qualifier face à l’Ulster en huitième de finale, puis contre Clermont en quart de finale. En cause ? Une blessure au niveau du tendon d’Achille qui faisait souffrir le néo-zélandais. Lui qui n’était plus apparu depuis le quart de finale en Champions Cup a une nouvelle fois prouvé que le Stade toulousain avait besoin de lui à 100%. Revigoré grâce à 3 semaines de repos durant lesquelles il a pu soigner sa blessure, le numéro 12 des Rouge et Noir a impressionné. Sans cesse dans l’avancée en attaque, il est également le capitaine de la défense et ses plaquages ont fait reculer à de nombreuses reprises les Bordelais, à l’image de ce superbe plaquage sur Moefana en seconde mi-temps. Il est le trois-quart centre qui a le plus plaqué chez les Rouge et Noir avec 8 plaquages à la clé.
Une performance qui n’a semble-t-il pas étonné son coéquipier Maxime Médard : « Pita Ahki ? Il peut être élu homme du match à chaque fois ». Le centre néo-zélandais, qui a été élu homme du match ce samedi après-midi, a livré une masterclass. Dans un match tendu où il fallait être à la pointe du combat, Pita Ahki ne s’est pas échappé comme à son habitude et a été le régulateur de ce Stade toulousain autant en attaque qu’en défense.
Yohan LEMAIRE
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