Le PSG terrassé, Rennes mal payé, l’OM maté.
- LA FINE EQUIPE
- 22 oct. 2020
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Cette semaine marquait le grand retour de la plus belle des compétitions, la Champions League. Mardi soir, le PSG s’inclinait sur sa pelouse face à Manchester United 1-2 (on est encore en 2019 ?) quand Rennes faisait match nul 1-1 face à Krasnodar au Roazhon Park. Mercredi, Marseille s’est incliné face à l’Olympiakos 1-0. 1 points en 3 rencontres, le retour de la seule et unique, Farmers League.
PSG-Manchester United :
Ce mardi soir, le PSG s’est rappelé au bon mauvais souvenir du passé. Comme il y a 2 ans en huitième de finale de la Ligue Des Champions, le club de la capitale s’est une nouvelle fois incliné au Parc des Princes, face à Manchester United. Et comme il y a 2 ans, son bourreau se nomme Marcus Rashford. Ici c’est pas Paris. Dans un match où les 3 fantastiques, Di Maria, Neymar et Mbappé ont été mauvais, voire très mauvais, combinant 60 ballons perdus à eux 3, ce sont les anglais qui se sont imposés 2-1 sur un penalty de leur capitaine du soir Bruno Fernandes et une frappe petit filet de l’international anglais en toute fin de match. Les souvenirs du passé hantent toujours ce PSG là. Pourtant Navas a multiplié les parades et Diallo les interventions défensives, malgré sa faute sur le pénalty concédé. Mais pour gagner un match de football il ne suffit pas d’empiler les joueurs talentueux et cela s’est encore vérifié ce soir. Cette équipe-là n’en est pas vraiment une lorsqu’elle joue comme cela, cherchant sans cesse la solution individuelle, pas mon football, ni celui qui gagne. Les fantômes du passé sont toujours bien présents. Ce n’était qu’un premier match de poule mais je n’ai pas du tout aimé la prestation des parisiens sur la pelouse du parc mardi. Pas plus que la réaction d’après-match de Tuchel que j’ai trouvé à la rue, ni de son attitude pendant la rencontre, durant laquelle il semblait désemparé. Le vestiaire parisien semble en plein doute. Affaire à suivre.
Rennes - Krasnodar :
C’est un match que tout le peuple breton attendait. Avec 5000 supporters, le Roazhon Park faisait résonner pour la première fois de son histoire dans ses enceintes la célèbre musique de la Champions League. Je ne vous cache pas que mon bonheur était immense de voir du public dans un stade. Côté terrain, les Rennais ont développé le football qu’on leur connaît face à des russes ne refusant pas le jeu, donnant lieu à une rencontre sympathique à observer. Les occasions furent nombreuses, notamment pour les rouges et noires, mais le portier du club dauphin de son championnat était en feu ou on fire pour les adeptes de la langue de Shakespeare ce mardi soir. À lui seul, Safonov à écoeuré les attaquants du Stade Rennais, en réalisant des parades merveilleuses. Surtout, celles-ci sont arrivées dans le money-time, rapportant aux Russes un bon point de leur long déplacement. Les hommes de Julien Stéphan, qui avait ouvert le score par Guirrassy sur pénalty, n’ont pu mener que 3 petites minutes, avant que Ramirez déclenche un bombazo dans la lucarne gauche de Gomis, refroidissant un peu la ferveur dont le stade s’était emparé. Du côté des bretons, Nzonzi a réalisé un excellent match à la récupération et à la transition, son jeune coéquipier Camavinga, bien que moins resplendissant qu’à l’accoutumée, s’est montré très sobre pour sa première dans la compétition aux Grandes Oreilles. Devant, Martin Terrier était dans tous les bon coups, très remuant sur son côté, c’est même lui qui a obtenu le penalty. L’entrée du jeune Jérémy Doku est également à souligner. Dans une poule constitué de Séville et Chelsea, ce n’est pas une excellent opération même si le contenu reste très encourageant pour l’équipe de Julien Stéphan qui découvrait la plus prestigieuse des compétitions.
Olympiakos - Marseille :
Après 7 ans sans Ligue des Champions, l’OM retrouvait cette compétition. L’occasion de briller. Et 7 ans après rien n’a changé. Le club enchaîne une dixième défaite de suite dans la plus grande des compétitions. Face à son adversaire, considéré comme le plus faible de sa poule, Marseille y a cru pendant 50 minutes avant de sombrer. Le but de Hassan au tout début du temps additionnel est venu sanctionner une seconde période des plus affreuses du côté des marseillais. Ce qui devait arriver arriva a-t-on envie de dire. Reculant pendant la dernière demi-heure, n’enchaînant pas plus de 3 passes et multipliant les erreurs défensives, le club de la canebière s’est logiquement fait punir. Dommage, car, d’entrée de seconde période Dario Benedetto aurait pu/dû conclure une énorme occasion en face à face. Mais, à l’image de son match, le numéro 9 n’a pas réussi. Comme tout ce qu’il a entrepris hier soir en Grèce. À ses côtés, Dimitri Payet a traversé ce match tel un fantôme. Steve Mandanda a longtemps retardé l’échéance avec de magnifiques parades mais a dû s’incliner sur cette dernière estocade des Grecs. Amavi, qui fut longtemps le meilleur olympien, est à l’origine du but encaissé par son équipe, ce qui ternit fortement sa prestation. La seule satisfaction se nomme Pape Gueye. L’ancien Havrais a réalisé un match plein en sentinelle, le seul réellement au niveau. Au contraire de son coach qui, à mon avis, a mis trop longtemps pour effectuer ses changements alors que ses joueurs étaient cuits physiquement. Manchester City la semaine prochaine, attention à ce que cette édition ne ressemble pas à celle de 2013/2014, et le fameux 0 pointé.
Et dans les autres matchs ?
Chronologiquement, mardi soir, le Zénith s’est incliné 2-1 sur son terrain face à Bruges. La Juventus est elle allé s'imposer à Kiev grâce à un doublé d’Alvaro Morata et ce malgré l’absence de Cristiano Ronaldo. Plus tard dans la soirée, Leipzig s’est imposé 2-0 à la maison grâce à un nouveau doublé, celui-ci l’oeuvre de Angelino face au Basaksehir Istanbul quand la Lazio a pris le dessus du Borussia 3-1 malgré un but d’Haaland. Dans le groupe de Rennes, Chelsea a été accroché par Séville à Stamford Bridge. Enfin, le Barça a disposé de Ferencvaros sur le score de 5 à 1. Ousmane Dembélé a parachevé le succès des blaugranas en inscrivant le cinquième but alors qu’Antoine Griezmann n’a pas disputé la moindre minute.
Hier soir, le début de soirée fut le théâtre du plus gros tremblement de terre de cette première journée. Sans Ramos le Real Madrid s’est incliné 2-3 face à l’équipe B du Shakhtar Donetsk. Très inquiétant pour le club des merengues. À 19 heures, Salzbourg et le Lokomotiv Moscou se sont tenu en échec 2 partout. Dans la soirée, les principaux favoris ont tenu leur rang. Le tenant du titre, a facilement disposé de l’Atletico, grâce notamment, au doublé de Kingsley Coman et un but de Corentin Tolisso. Liverpool, qui se déplaçait à l’Ajax s’est imposé sur le plus petit du score, au contraire de l’Atalanta facile vainqueur 4-0 en Norvège. Dans le groupe de l’OM, Manchester City s’est défait de Porto à l’Etihad Stadium sur le score de 3-1. Enfin, Lukaku, de par son doublé, a permis à l’Inter d’éviter la défaite à la maison face au Borussia Monchengladbach.
C’est la soupe a la grimace pour nos très chers clubs français après cette première Ligue des Champions. 2 défaites, 1 match nul, on va encore se retrouver avec le coefficient UEFA du Monténégro. Pas merci l’OM et le PSG. En espérant que Lille et Nice redore le blason bleu blanc rouge en Europa League.
Yohan Lemaire
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