Le PSG sans saveur, Rennes crucifié et Marseille éliminé
- LA FINE EQUIPE
- 26 nov. 2020
- 7 min de lecture

Après la superbe trêve internationale, la plus belle des compétitions était de retour. Ce mardi et mercredi soir, la Ligue des Champions nous offrait sa 4e journée des phases de poule. Nos clubs français ont connu des fortunes diverses. Spoiler : c’est toujours aussi mauvais.
PSG - Leipzig : le hold-up made in Paris
L’important c’est les 3 points comme on dit (Diallo l’a exprimé après le match également). C’est absolument la seule chose à retenir du côté parisien de ce match. À part cela ? Un match famélique, remporté 1-0, grâce à un pénalty très généreusement offert par monsieur l’arbitre. Durant 90 minutes, les Parisiens ont été en difficulté face à une équipe allemande, qui n’avait pourtant rien d’un ogre. Leipzig a frappé 14 fois au but avec 62 % de possession. Ce ne sont que des statistiques. Sauf que lorsqu’on est le Paris Saint-Germain, on ne peut pas livrer une telle partition. On ne peut pas subir pendant 90 minutes sans rien proposer. Ce PSG là semble ne rien maîtriser. Son coach en est l’illustration la plus parfaite. Le passage en 3-5-2 ou 5-3-2 est un message catastrophique envoyé à son équipe. À un moment où ses joueurs souffraient, c’est une erreur que de leur faire comprendre qu’il faut continuer à défendre sans attaquer. À force de reculer, le club de la capitale a failli y laisser sa victoire. Heureusement que les joueurs de Julian Naggelsman ont été très maladroits devant le but de Keylor Navas. Heureusement, également, que l’arbitre de la rencontre n’avait pas la main lourde, auquel cas, certains joueurs parisiens auraient pu voir rouge. Du côté des joueurs, Neymar attire la lumière. Pour les bonnes choses, comme les mauvaises, comme trop souvent avec ce garçon. Un but certes, mais 28!!! Ballons perdus. C’est juste énorme. Ajoutez à cela de nombreuses touches inutiles, un temps passé au sol incroyable et vous obtenez un match très moyen voire même médiocre pour le brésilien. Pas aidé par ses coéquipiers, il est vrai. Di Maria a traversé ce match comme un fantôme quand le milieu à 3 a semblé perdu. Le trio Herrera-Danilo-Paredes n’a remporté que 10 duels au cours de la rencontre. En comparaison, Marco Verratti en a gagné 8 à lui tout seul. Sauf que l’italien a lui joué seulement 13 minutes. Gênant. En bref, une victoire et c’est tout. Néanmoins, Thomas Tuchel s’en contente « Si vous dites que le plus important est de bien jouer et de ne pas gagner, c’est votre avis, pas le mien. On avait besoin d’une victoire et on en a une ». La qualité de jeu ce n’est, apparemment, pas la priorité du coach allemand. Chacun son football.
Rennes - Chelsea : Rennes prend la porte
Ce n’est pas une surprise. Il fallait un miracle pour que le Stade Rennais reste dans la coupe aux grandes oreilles. Par miracle, j’entends une victoire face aux Blues ou un match nul, résultats qui auraient pu les maintenir en vie dans la compétition. Lorsque Guirassy, à la 85e, a catapulté le ballon de Bourigeaud sous la barre de son ancien compère à Rennes, Edouard Mendy, on a bien cru que les Bretons gardaient un pied en LDC. Et puis Olivier Giroud. Dans le temps additionnel, après une frappe de Werner repoussé par Gomis, l’ancien d’Arsenal est venu délivrer les siens. Par une tête dont il a le secret, il a éliminé Rennes. Impitoyable Giroud. Supersub toujours présent lorsque son club a besoin de lui. Pour les rouge et noir, c’est le temps des regrets. Au vu de la performance livrée par les hommes de Julien Stéphan, un nul n’aurait pas été volé. Les Rennais ont beaucoup attaqué, ont obtenu un nombre incalculable de corners et ont plutôt bien défendu si on excepte le premier but d’Hudson-Odoi où la défense s’est un peu oubliée. Le Stade Rennais était parvenu à revenir au score, le plus dur était fait et c’était logique au vu des efforts effectués. Malheureusement, Rennes n’est pas encore assez expérimenté. Le niveau de la LDC réclame une concentration de tous les instants. Une efficacité également. Celle que n’ont pas eu les Rennais quand il en a fallu une à Olivier Giroud. Les Londoniens n’ont pas réalisé leur meilleur match de l’année, loin de là. Mais les hommes de Lampard ont sanctionné deux pertes de balles adverses par deux buts. C’est ça le très au niveau. À l’heure actuelle, les « Fouines » apprennent. Apprentissage qui pourrait se révéler très intéressant si les coéquipiers de Camavinga se qualifient pour la Ligue Europa. Le match contre Krasnodar sera une vraie finale pour la 3e place de ce groupe.
Marseille - Porto : l’OM 13 organisé…
C’est désormais officiel, l’Olympique de Marseille est la première équipe à enregistrer 13 défaites d’affilée en Ligue des Champions. Triste record. Le club entre dans l’histoire. Le peuple marseillais est dégoûté. Pourtant, ce soir, l’OM a sûrement livré son meilleur match. Enfin par « meilleur match » j’entends « le moins mauvais ». Les Marseillais ont beaucoup essayé sans jamais réussir. Les occasions se comptent sur les doigts d’une main certes, mais c’est toujours plus que sur les matchs précédents. Affichant un meilleur visage, les marseillais se sont heurté à une solide équipe de Porto. Les Portugais ne se sont pas montrés très dangereux en première mi-temps et pourtant. À la 40e, à la suite d’un corner, dans une défense phocéenne assez apathique, Sanusi ouvre le score malgré le premier arrêt de Steve Mandanda. Gros coup sur la tête des olympiens. Le premier but est souvent décisif, il le fut. Après cela, les Marseillais ont continué de tenter un semblant de football mais c’était beaucoup trop brouillon pour espérer marquer, malgré une intéressante entrée de Payet. Une expulsion du côté de Porto, suivie par celle de Balardi, accompagnée d’un pénalty transformé et le match était plié. Les coéquipiers de Mandanda auraient pu sauver l’honneur et inscrire leur premier but dans la compétition, mais le poteau a repoussé la tentative de Benedetto. L’OM reste donc la seule équipe qui n’a toujours pas inscrit le moindre but dans cette Ligue des Champions 2020-2021. Triste statistique une nouvelle fois. Ferencvaros a pourtant marqué 5 buts en 4 matchs contre Kiev, Barcelone et la Juventus. Ce n’est pas une question de moyen ou de qualité de l’effectif, mais bien une question d’envie. Reste à savoir si les Olympiens pourront accrocher un ticket pour l’Europa League la semaine prochaine face à l’Olympiakos. Les mots nous manquent pour évoquer cet OM là. Le mot de la fin pour le coach marseillais : “ On a eu de la malchance sur le premier but, on faisait bien les choses jusque-là… C’est une compétition à oublier pour nous ". On aurait pas dit mieux, mais les supporters ne sont pas prêts de l’oublier et ils sauront le rappeler à Villas Boas et aux joueurs lorsqu’ils reviendront au Vélodrome.
Dans les autres matchs :
Le mardi, Krasnodar a longtemps cru obtenir un match nul face à Séville. Puis Munir est venu doucher les espoirs russes à la 95e. But qui permet aux Andalous de recoller à la tête du groupe avec Chelsea. Pour Krasnodar, le match contre Rennes déterminera leur avenir en Coupe d’Europe. Pour Dortmund, Manchester United, la Lazio et Barcelone, ce fut festival offensif et doublé au programme. Les hommes de Lucien Favre ont disposé de Bruges sur le score de 3-0 avec un doublé du cyborg Haaland. Ses 15e et 16e buts en 12 matchs. Le mec est une machine. Pour les Red Devils, c’est Bruno Fernandes qui a signé un doublé dont une demi-volée merveilleuse sous la barre dans la victoire 4-1 de son équipe. Un nouveau doublé, cette fois-ci inscrit par Ciro Immobile qui a permis a son équipe de s’imposer 3-1 contre le Zénith. Et le dernier doublé a été marqué par un nom un peu moins clinquant, mais que la L1 a vu performer. Il s’agit de Martin Braithwaite. L’ancien Toulousain a profité de l’absence de Messi pour briller. Griezmman y est également allé de son petit but en fin de match pour une victoire 4-0 à Kiev. Enfin, ce mardi, la Juventus a dû attendre les arrêts de jeu pour se défaire du club hongrois de Ferencvaros. Après avoir concédé l’ouverture du score, Cristiano Ronaldo avait remis les deux équipes à 0 par une belle frappe du gauche à l’entrée de la surface. Les Turinois ont ensuite frappé 2 fois les montants avant qu’Alvaro Morata délivre la Juve d’une tête. Il s’en est fallu de peu.
Hier, la plus grosse surprise est venue d’Angleterre. L’Atalanta est allé battre 2-0 Liverpool dans son antre d’Anfield grâce à Ilicic et Gosens. Les Italiens reviennent au niveau de l’Ajax avec 7 points. Le club néerlandais a battu Midtjylland 3 buts à 1. Les deux dernières journées s’annoncent bouillantes dans ce groupe D, étant donné que Liverpool n’a que 2 points d’avance sur ses 2 poursuivants. Le choc de la soirée qui opposé l’Inter Milan au Real Madrid a tourné à l’avantage des hommes de Zidane. Hazard et Rodrygo ont quasiment entériné les chances des Nerazzurri qui ne comptent que 2 points après 4 journées. Dans l’autre match du groupe, le Borussia Monchengladbach a une nouvelle fois fessé le Shakhtar Donetsk 4-0, avec une magnifique retournée d’Embolo notamment. La contre-performance est à mettre à l’actif de l’Atletico Madrid qui s’est fait accrocher sur sa pelouse, 0-0, face au Lokomotiv Moscou. Le Bayern Munich a lui battu 3 buts à 1 le RB Salzbourg et est qualifié pour les 16e. Enfin, dans le groupe de l’OM, Manchester City s’est également qualifié en Grèce, grâce à sa victoire 1-0 avec un but signé Phil Foden.
2 éliminations des phases de poule et 1 victoire. Le bilan est une nouvelle fois mauvais. One more. En espérant que l’OM et Rennes puissent se qualifier en Ligue Europa et que le PSG arrive à se qualifier pour les 16e de LDC. Cette édition 2020-2021 est décidément un long chemin de croix pour Marseille et le Stade Rennais. Pour Paris, on attend de voir la suite avant de leur tomber dessus.
Yohan LEMAIRE
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