Le PSG s’incline à Leipzig, Marseille humilié à Porto et Chelsea trop fort pour Rennes.
- LA FINE EQUIPE
- 5 nov. 2020
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Pas de répit pour les clubs européens, c’était la 3e journée des phases de poules cette semaine. Et on peut dire que le bilan est catastrophique côté français. C’est simple, 3 matchs, 3 défaites. Une bérézina totale. C’est la première fois depuis octobre 2011 que les 3 représentants français s’inclinent lors d’une journée. Les semaines se suivent et se ressemblent dans le camp tricolore.
Porto - Marseille :
Silence, ils coulent. Les joueurs de l’OM entrent dans l’histoire. Et pas pour des raisons dont ils se vanteront. Après cette nouvelle défaite à Porto, sur le score de 3-0, les marseillais égalent le record de défaites consécutives d’Anderlecht en Ligue des Champions. Elles sont désormais au nombre de 12. Et celle-ci ne souffre d’aucune contestation tant la prestation des olympiens fut insipide. Le résultat est sans appel, les portugais étaient 3 classes au-dessus de leurs adversaires du soir. Techniquement tout d’abord. Mais c’est surtout collectivement que l’OM est à blâmer. Un véritable naufrage. Et il n’y a aucun capitaine à bord. Une statistique pour vous prouver ce cauchemar. 0 tirs cadrés ce mardi soir. 0. Comme leur nombre de point dans ce groupe C après cette phase aller. On va plus loin? Le dernier buteur marseillais en Ligue des Champions est Souleymane Diawara. Fin de la blague. Qui pour le remplacer ? On a bien cru que Dimitri Payet allait s’en charger mais il a expédié son pénalty dans les tribunes. Quand rien ne va. Cette action est d’ailleurs le tournant du match. Les hommes de Villas Boas avaient déjà très mal démarré leur rencontre en concédant l’ouverture du score, ce raté de Payet a fini de leur plomber un moral qui n’était déjà pas au mieux. Après ça, Porto a déroulé sa partition pendant que les marseillais essayaient de ressortir le ballon de leur camp avec Caleta-Car. J’ai bien dit “essayaient”, puisqu’ils n’y sont pas arrivés une seule fois. Là, on peut remettre en cause la tactique de Villas Boas. Mais il fait avec les moyens du bord et ce n’est pas lui qui a mis une petite dizaine de ballons en touche ou dans les pieds adverses (coucou Duje). En bref, une prestation horrible. À Porto le meilleur marseillais fut Éric Di Meco, dommage qu’il soit commentateur. Il reste maintenant une phase retour à l’OM pour, tout d’abord, glaner leurs premiers points et ne pas imiter 2013, mais surtout, pour essayer d’aller chercher la 3e place, synonyme d’Europa League. Le vrai niveau de Marseille, qui n’a absolument pas les armes pour lutter en LDC et pourtant son groupe n’est pas des plus costauds. Heureusement pour eux.
Leipzig - PSG :
3 points en 3 matchs. Voici le bilan du PSG. C’est la première fois de l’ère Qatari que les parisiens enregistrent 2 défaites en phase de poules. Avec une équipe amoindrie puisque Mbappé, Neymar, Verratti et Icardi entre autres étaient absents, le club de la capitale s’est incliné 2-1. Pire, il a fini à 9 contre 11 suite aux exclusions de Gueye et Kimpembe. Le match avait pourtant bien débuté lorsque Di Maria, bien servi par un Moïse Kean qui fut le meilleur parisien hier soir, logea son extérieur du pied dans le petit filet du portier de Leipzig. Sauf qu’après, l'Argentin ratait la balle du doublé. Son pénalty étant repoussé par Gulacsi. Le tournant du match. Après ça, les allemands prirent le contrôle du match et qui d’autre que l’ancien de la maison, Nkunku, pour égaliser. Une spéciale PSG. En seconde mi-temps, les parisiens ne vont pas exister et ce sont les joueurs de Nagelsmann qui vont prendre l’avantage. Forsberg se chargeait de transformer le pénalty à la suite d’une main de Presnel Kimpembe (sérieux Maestro c’est quoi cette main?). La suite sera un long chemin de croix pour les coéquipiers de Marquinhos. D’abord réduit à 10 puisque monsieur l’arbitre décida d’exclure Gueye après lui avoir adressé un second carton jaune pour… Pour quoi en fait? Puis Thomas Tuchel sortit Sarabia et faisait rentrer Kehrer. Changement que personne n’avait anticipé puisqu’il fallait que le PSG marque pour revenir au score. On comprend la colère de l’attaquant espagnol, beaucoup moins ce changement du coach allemand. La cerise sur le gâteau intervint dans le temps additionnel où Kimpembe ne trouva rien de mieux que de tacler Poulsen par derrière alors qu’il avait déjà un avertissement. Second carton et à la douche. Le PSG a été étouffé par le pressing allemand et a cruellement manqué de créativité pour changer le cours de ce match. Une nouvelle prestation décevante de la part des hommes de Thomas Tuchel. La prochaine rencontre face à Leipzig sera décisive pour la suite de la compétition.
Chelsea - Rennes :
Un doublé de Werner sur penalty, un arbitrage incohérent, un fond de jeu breton intéressant et une addition vraiment salée. Voilà ce qu’il y a a retenir de ce 3-0 entre Chelsea et le Stade Rennais.
Tout d’abord l’arbitrage. Rennes s’est fait avoir comme un bleu. Bon début de match Rennais, à la 7ème le ballon touche la main de Zouma dans la surface. “Ça joue !” dit l’arbitre. A la 10e, Werner s’écroule logiquement dans la surface, penalty. Alfred Gomis plonge du bon côté mais n’a pas la main assez ferme. 1-0. Les fouines ne se laissent pas abattre et séduisent dans le jeu. Ils se battent pour la possession, se projettent vers l’avant et font trembler les blues. Puis vient le scandale. Sur une frappe d’un joueur de Chelsea, Dalbert contre le ballon avec le tibia, la gonfle rebondit et vient percuter son bras. Le sifflet retentit, l’arbitre part consulter la VAR. Selon le règlement UEFA “l’arbitre ne sifflera pas lorsque le ballon touchera la main/bras d’un joueur après avoir touché une autre partie de son corps”. Mais ici que nenni ! L’arbitre siffle penalty et porte le coup de grâce en sortant le rouge pour Dalbert. 2-0. Le bourreau de Rennes ne portait pas un maillot bleu, mais bien la tunique noire. Lui qui n’avait pas sifflé la main de Zouma en début de match sur un fait de jeu similaire. Rennes s’est fait traité comme un petit poucet.
Après ça, les hommes de Julien Stephan ont essayé de tenir la baraque mais l’écart était flagrant. Vers la 50e, Abraham vient enfoncer le clou. Malgré leur combativité et leur relative bonne prestation, les rouge et noir repartent frustrés. Le coach résume bien ce match : "J'ai aussi beaucoup de fierté, l'équipe était venue pour jouer de façon décomplexée, avec des intentions dans le jeu très claires matérialisées par une bonne entame de match. Après il y a la décision de la 40e minute qui vient anéantir nos espoirs, mais même à dix on a continué. Les joueurs ont été admirables et remarquables, ils auraient mérité de jouer le match dans d'autres conditions".
Dans les autres matchs :
La défense ? Un concept très abstrait pour certaines équipes qui ont joué mardi soir. Oui, on parle de vous l’Atalanta, le Chakhtior et Salzbourg. Tant mieux pour le spectacle me direz-vous. Du spectacle on en a eu c’est clair. Dès 19h le Borussia Monchengladbach est allé humilier les ukrainiens du Shakhtar 6-0 avec, s’il vous plaît, un triplé d’Alassane Pléa pendant que l’Atletico Madrid n’a pas réussi à se défaire du Lokomotive Moscou et ne ramène que le point du match nul (1-1). Le multiplex nous a réservé une multitude de buts mais aucune surprise. Manchester City s’est tranquillement imposé 3-0 sur sa pelouse face à l’Olympiakos. Le Bayern a lui eu plus de mal mais le champion en titre en a néanmoins collé 6 à Salzbourg ( 2-2 jusqu’à la 79e, les autrichiens ont ensuite complètement craqué). Le choc de la soirée voyait le Réal affronter l’Inter sans Lukaku. L’équipe de Zidane a réussi à prendre le dessus, 3-2, grâce à des buts des inévitables Benzema et Ramos avant que Rodrygo offre la victoire à son équipe. Première victoire pour le Réal dans cette LDC. Enfin dans le groupe D, le carton est à mettre à l’actif de Liverpool qui a giflé l’Atalanta 5-0. Un homme a rayonné plus que les autres. Diogo Jota a imité Pléa et a lui aussi inscrit un triplé. Dans l’autre match, l’Ajax est venu à bout de Midtjylland 2 buts en 1 en Norvège.
Hier soir, la soirée débutait par la plus grosse surprise. Manchester United s’est incliné, pour la première fois de la compétition, 2-1, en Turquie, face à l’Istanbul Basaksehir. Malgré un but d’Anthony Martial, la défense mancunienne a encore fait des siennes et les Turcs glanent leur première rencontre. Parallèlement, la Lazio est allé arracher le point du match nul grâce à un but du rentrant Caicedo sur la pelouse du Zénith. À 21h, la logique fut respectée dans tous les matchs avec plus ou moins de difficultés pour certains. Dortmund s’est défait de Bruges 3-0 avec notamment un doublé de Haaland qui signe au passage ses 12 et 13e buts en Ligue des Champions en seulement 10 matchs. Sacrée performance. La Juventus n’a pas non plus connu de soucis pour battre l’équipe hongroise de Ferencvaros. Morata a porté son équipe avec un doublé. Score finale 4-1 pour les hommes de Pirlo en terre hongroise. Pour le Barça ce fut plus compliqué. Alors que le Dynamo Kiev se déplaçait très fortement amoindri à cause de nombreux cas de Covid-19 dans son équipes, les blaugranas sont venus à bout des ukrainiens difficilement 2-1 grâce à un penalty de Lionel Messi et un but de Gerard Piqué. À noter l’incroyable performance du gardien du Dynamo, Neschcheret, qui a enchaîné les parades toute la rencontre, toutes plus incroyables les unes que les autres. Enfin la remontada de cette 3e journée est à mettre à l’actif de Séville opposé aux russes de Krasnodar. Alors qu’ils étaient menés 2-0, puis réduits à 10 lorsque le tableau d’affichage était à 2-1 contre eux, les Sévillans ont réussi à inverser la tendance pour finalement s’imposer 3-2.
0 points en 3 matchs. Sale semaine pour les clubs français. Rennes est tombé sur beaucoup plus fort, Marseille ne joue pas dans la même cour que ses adversaires et Paris s’est fait prendre au piège par Leipzig. Après la phase aller de ces phases de poules, le camp tricolore fait grise mine. 4 points sur 27 possibles, pas de doute nous sommes bien la ligue des talents.
Yohan Lemaire
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