top of page

Le jour où le TFC se qualifiait en Ligue des Champions

*Profonde respiration après ce titre*. On revient sur une des plus folles soirées du Toulouse Football Club. Au cours de celle-ci, les Toulousains se qualifient pour la Ligue des Champions lors de l’ultime journée. Un moment exceptionnel gravé dans l’histoire du club et dans le cœur de toute une ville. Récit.


Nous sommes le samedi 26 mai 2007. 38e et dernière journée de Ligue 1. Le Téfécé reçoit son pire ennemi , les Girondins de Bordeaux. À 21h, le TFC est alors 6e avec 55 points. Les Girondins sont eux 4e, avec 2 points de plus et sont donc mieux placés pour se qualifier. L’enjeu est clair pour les hommes d’Olivier Sadran et l’équation comporte 3 facteurs. Il faut tout d’abord que les Toulousains remportent leur matchs face aux Bordelais. Dans le même temps, il faut espérer une déroute de Lens à Troyes et que Rennes ne gagne pas à Lille. Un certain attaquant suédois brillera en inscrivant un triplé. Le reste appartient à l’histoire.


La composition du TFC : Douchez - Paulo Cesar, Arribagé, Congré, Aubey - Sirieix, Emana, Dieuze, Mathieu - Battles, Elmander


Les 45 premières minutes


Après 8 minutes de jeu, au stade de l’Aube, à Troyes, les Lensois concèdent l’ouverture du score. À Toulouse, l’ambiance est exceptionnelle. Le Stadium est plein à craquer, les fumigènes sont de sortie et pourtant… Au quart d’heure de jeu, le Brésilien Wendell inscrit un coup franc de 30 mètres qui passe entre les jambes de Nicolas Douchez. C’est la douche froide…mais les Toulousains ne baissent pas les bras. À 5min de la mi-temps, Sirieix récupère, décale Paulo César qui centre. À la réception, Johan Elmander, qui n’avait plus inscrit le moindre but depuis le 1er avril, bat Ulrich Ramé d’une merveilleuse tête plongeante au premier poteau et fait lever les 33000 personnes présentes au Stadium. L’espoir renaît. Sur son banc, Elie Baup, avec sa fameuse casquette sur le crâne, harangue ses joueurs. Le coach des Violets sent que quelque chose de grand est possible. À la pause, les résultats sont favorables aux joueurs de la Ville Rose, mais il faut réussir à s’imposer pour pouvoir prendre cette fameuse 3e place.


Elmander le héros de tout un club


Les Toulousains le savent, ils doivent marquer. D’entrée de seconde mi-temps, ils assiègent le but bordelais… On reprend les mêmes et on recommence. Centre de Paulo César en direction de l’attaquant Suédois. La coqueluche des supporters s’élève et place une tête que Ramé ne peut que ralentir. Ça fait 2-1 pour Toulouse, le Stadium est en ébullition. À Troyes, Lens coule. Les sangs et or encaissent 2 buts coup sur coup, ils ne termineront pas 3e. Les supporters des Violets se mettent à y croire de plus en plus. Surtout que pour la troisième fois de la soirée, Johan Elmander, le héros de tout un peuple, vient battre une nouvelle fois Ulrich Ramé. Le Stadium chavire. 3 buts à 1 pour le Toulouse Football Club qui est en train de se qualifier pour la Ligue des Champions. C’était malheureusement trop beau pour être vrai. Dans les minutes qui suivent, le pire arriva. Rennes ouvre le score à Lille grâce à John Utaka. Les espoirs toulousains s’envolent, ils joueront la coupe de l’UEFA. Mais cette soirée ne pouvait pas se terminer ainsi.


Lille égalise comme dans un rêve


Alors qu’on joue le temps additionnel à Toulouse, les travées s’enflamment. Pourquoi donc? Pendant que Lille et Rennes entrent dans la 92e minute, les Dogues égalisent. Le reste n’est que pure folie. L’information parcourt le Stadium en une poignée de secondes. Surtout, Elie Baup regarde vers son banc, apprend la nouvelle, se retourne vers la tribune et exprime son immense joie. L’image, retransmise sur les écrans géants du stade, fait comprendre à tous les supporters que Lille vient bel et bien d’égaliser. Ce qui veut dire que le TFC est 3e de Ligue 1. Une troisième place synonyme d’accès à la Ligue des Champions. Les «Toulousains, Toulousains, Toulousains» descendent des travées. Les joueurs l’ont compris pendant que Elie Baup continue de haranguer les tribunes alors que ses yeux brillent, submergés par l’émotion. Le moment est incroyable, les poils se hérissent. L’arbitre, Stéphane Bré, siffle la fin du match, le Stadium exulte. Les joueurs se sautent dessus, le président Olivier Sadran est en pleurs, Sébastien Dupuis, le commentateur, est en fusion, tout comme Jacques Breda, le légendaire speaker du Tef’ qui répète à son micro « Le TFC est en Champions League… Le TFC est en champions League». Les «qui ne sautent pas n’est pas Toulou-sains» succèdent aux chants lancés par Jacques Breda et les joueurs eux-mêmes, l’émotion est à son comble. La communion entre les joueurs et leur public est grandiose, sans fin, comme dans un rêve. Dans un Stadium incrédule, la musique de La Ligue des Champions résonne. Les mots sont superflus, ils ne peuvent pas décrire une telle ambiance. Alors que le club était envoyé en National, en 2001, Toulouse renaît de ses cendres 6 ans plus tard grâce à son tout jeune président Olivier Sadran et une équipe qui aura réalisé une saison fabuleuse. Au 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions, Liverpool sera malheureusement trop fort pour le Tef’ qui s’inclinera.


Ce 26 mai 2007 restera à jamais gravé dans les mémoires toulousaines. La victoire, le triplé d’Elmander, un Stadium en ébullition, l’égalisation à la toute dernière minute de Lille, pour une qualification en Ligue des Champions inespérée. Tout cela semble bien loin pour les supporters du Tef’, actuellement en Ligue 2. Un jour, peut-être…


Yohan LEMAIRE



 
 
 

Comments


bottom of page