La Ligue 1, plus serrée que jamais
- LA FINE EQUIPE
- 12 févr. 2021
- 5 min de lecture
Après avoir voyagé en Allemagne, Italie et Angleterre nous voici dans notre chère et tendre Ligue 1 Uber Eats ou plus communément appelé « Farmers League ». Cette saison ne ressemble pas à celle passée. Pas de PSG ultra-dominant et une lutte pour le titre qui s’annonce passionnante, sauf si vous êtes supporters de Marseille.
La fine équipe type serait composée des joueurs suivants disposés sous un 4-3-3 : Maignan – Centonze Botman Marquinhos Perraud - Faivre Paqueta Boulaya – Volland Mbappé Depay.
2 Lillois, 2 Messins, 2 Parisiens, 2 Brestois, 2 Lillois et 1 Monégasques. Puisque cette saison, le PSG ne domine pas les débats, nous faisons la part belle aux belles surprises que sont Metz et Brest. Les 4 premiers du championnat sont représentés par deux joueurs sauf Monaco mais on ne pouvait mettre que 11 joueurs. Après avoir pris connaissance de ce XI, intéressons-nous aux 20 clubs qui composent cette formidable Ligue 1 Uber Eats, que l’on va de nouveau pouvoir regarder sur Canal +, pour le plus grand bonheur des abonnés (oui Stéphane Guy me manque).
La course au titre, une bataille à 4 ?
Enfin. Enfin, nous assistons à une vraie course au titre (pour le moment). Si ces dernières années, nous étions habitués à connaître le champion dès septembre, cette saison, la donne a changé. Parce que oui, le PSG ne possède pas 10 points d’avance comme c’est généralement le cas en février. Aujourd’hui, le leader ne s’appelle pas Paris, mais Lille. Le club nordiste devance Lyon, le PSG et Monaco. Ces 4 clubs s’apparentent comme les 4 formations qui peuvent se disputer le titre jusqu’à la 38 journée, avec plus ou moins de chance pour chacun.
Lille d’abord. Le LOSC est séduisant et n’est plus une surprise. Il reste même sur 6 victoires lors des 6 dernières rencontres. Certes, le jeu proposé actuellement n’est pas aussi flamboyant qu’en début de saison, en attestent ses 4 victoires par 1 but d’écart sur les 6 dernières victoires, mais chaque grande équipe sait faire le dos rond et Lille ne perd pas ces matchs serrés, ce qui est une excellente nouvelle pour Christophe Galtier et ses hommes. Encore ce week-end, face à une faible équipe de Nantes, Lille s’est montré sérieux et, cerise sur le gâteau, Jonathan David retrouve de vraies sensations, de quoi laisser présager d’excellentes choses.
Lyon et Paris. Respectivement, second et troisième, avec un point d’écart. Les deux formations sont au coude à coude depuis le début de la saison. Leur affrontement en décembre, remporté par les Lyonnais, avait laissé présager de la lutte que se livre les deux clubs. Sauf que ce duo est toujours derrière des Lillois qui ne semblent pas prêts à laisser leur fauteuil de leader. Le PSG est plus fébrile que les saisons passées alors que l’OL est assez imprévisible capable d’aller gagner au Parc comme de s’incliner à domicile face à Metz. Quoi qu’il en soit, ce serait un énorme accident industriel si les Parisiens venaient à terminer à une autre place que celle de leader. Pour les Gones, la jeunesse de l’effectif est à surveiller mais s’il y a bien une année où Depay & co peuvent rêver, c’est celle-ci. Les affrontements directs vont valoir très cher.
Monaco est indéniablement l'équipe en forme de ce quatuor de tête, avec le LOSC. Malgré un mauvais début de saison (4 victoires lors des 9 premiers matchs), le club du Rocher s’est ressaisi et de bien belle manière. Monaco n’a plus perdu depuis le 16 décembre dernier et un revers à domicile face à Lens. Depuis ? Les hommes de Niko Kovac ont enchaîné 9 rencontres sans défaite dont des victoires face à l’OM ou encore Montpellier. Surtout, l’attaque monégasque est en très grande forme, en atteste ses 24 buts marqués sur les 8 derniers matchs. La paire Volland-Ben Yedder est une des meilleures de Ligue 1 et pourrait mener Monaco très, très, haut. Comme en 2017 ? L’avenir nous le dira.
Qui peut rêver d’Europe ?
Derrière ce quatuor de tête, le trou est fait. 10 points séparent Monaco, quatrième, de Rennes, cinquième, même si les Bretons possèdent un match en retard. Avec les Rouge et Noir, plusieurs clubs peuvent prétendre à cette 5e place. Rennes, cinquième, et Marseille, actuellement neuvième, sont séparés par 5 points. Les Olympiens possèdent, en plus, deux matchs de retard sur l’ensemble de ses concurrents. Pour occuper cette 5e place, et éventuellement la 6e, qui pourrait être qualificative si une équipe du quatuor remporte la Coupe de France, personne ne se dégage. L’irrégularité semble être le maître mot de ces formations. Rennes, Lens, Metz, Angers, Marseille, Bordeaux voire Montpellier pourraient se disputer ces 2 places. Certaines équipes comme Angers, Metz et Lens, qui vient de monter (!!) n’ont pas l’habitude de jouer ces places. Rennes semble être le candidat le plus sérieux. L’OM pourrait l’être également, mais les affaires extra-sportives prennent le dessus, et le niveau affiché par les joueurs est inquiétant pour ne pas dire autre chose. Quoi qu’il en soit, cette lutte pour l’Europe risque d’être serrée jusqu’au bout et il n’y aura pas de la place pour tout le monde.
FC ventre mou
Puis il y a ces équipes qui savent qu’elles ne joueront pas l’Europe mais qui ne seront pas non plus en danger concernant la lutte pour le maintien. Il s’agit de Nice, Brest et, à un degré moindre, Reims qui n’ont pas encore suffisamment d’avance pour se considérer comme maintenus mais qui devraient réussir à l’être. Ces 3 équipes seront bientôt rejointes par des équipes qui vont réussir à s’extirper de la lutte pour le maintien et par d’autres qui vont déchanter et qui verront leur rêve européen s’envoler. Pour Brest, la saison est, à l’heure actuelle, réussie. La formation d’Olivier Dall’oglio, qui même si elle est parfois inconstante, pratique un beau football et a séduit de nombreux observateurs, notamment grâce à ces jeunes joueurs – Faivre et Perraud en tête – et devrait continuer de jouer les troubles fêtes jusqu’à la fin de la saison. Pour Nice, la saison a été jusqu’ici compliquée, Patrick Vieira a été licencié, de nombreux problèmes en défense n’ont pas aidé et l’absence de véritables cadres dans cette équipe a été préjudiciable. Reims n’est pas encore sauvé mais devrait réussir à l’être rapidement et pourra remercier son numéro 9, Boulaye Dia, auteur d’une excellente saison pour l’instant.
Road to Ligue 2 BKT ?
Cette lutte pour le maintien concerne beaucoup moins d’équipes que celles pour l’Europe. 5, 6 équipes, voire 7, sont concernées. Une grosse surprise, Saint-Étienne fait partie de ces équipes. Si l’idée de voir les Stéphanois descendre semble encore très lointaine, il faudra que les hommes de Claude Puel soient très forts mentalement pour s’en sortir car ses concurrents sont eux habitués à croiser le fer. Justement ses adversaires. À l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, Nantes, Dijon et Nîmes sont respectivement 18e, 19e et 20e. Devant eux, Strasbourg et Lorient ne sont pas bien loin.
Les Canaris n’ont toujours pas gagné depuis l’arrivée de Raymond Domenech et leur situation est très loin d’être idéale. Mercredi, l’ancien sélectionneur des Bleus a été limogé, laissant sa place à Antoine Kombouaré (force aux supporters Nantais on est pas ensemble) Les Dijonnais, quant à eux, n’ont plus gagné depuis le 23 décembre dernier. Ce week-end, un important Dijon - Nîmes se disputera. Pour les autres, le sprint final, qui s'apparente plus à un marathon, ne fait que commencer et certains pourraient tomber de très haut en cas de descente ou de barrage.
Yohan Lemaire
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