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L'ombre du Coronavirus plane sur les finances de la Ligue 1

Dernière mise à jour : 8 avr. 2020

La pandémie mondiale actuelle bouleverse tous les pans de la société, le sport n’y fait évidemment pas exception. La planète football craint un bouleversement de son économie. Mais la ligue 1, championnat moins riche que ses voisins anglais ou espagnols, tremble face à la menace. Hormis le PSG, les clubs de « la ligue des talents » basent leur modèle économique sur le trading de joueurs. La ligue 1 est donc menacée par les conséquences économiques liées au Coronavirus 



Premier problème et non des moindre. Les chaînes telles que Canal + ou Bein Sport refusent de verser les redevances TV soit 110 millions et entre 150 et 200 millions d’euros si la saison ne reprend pas. Cela représente un énorme trou dans le budget de la LFP et par répercussions sur celui des clubs de ligue 1 qui se partagent les bénéfices des droits TV. Ajouté à cela le manque à gagner lié à la vente de tickets (environ 50 millions), à la consommation dans les stades ou encore les partenariats. 


Un modèle économique bancal


835 millions de déficits pour la Ligue 1 et Ligue 2 au terme de la saison 2018-2019. Selon la DNCG, telle était la situation économique des championnats professionnels français. Fort heureusement, la période de transfert vient contrebalancer les finances : 740M de bénéfices. En général, les actionnaires des clubs viennent combler les derniers trous, soit 160M.

Ces déficits sont dus à 50% par la hausse de la masse salariale. La seule solution pour les clubs est de se reposer sur la technique bancale de « l’achat revente », bien moins lucrative que sur FIFA Ultimate Team, elle repose sur l’idée d’acheter ou former des jeunes joueurs à fort potentiel, les faire éclore pour ensuite les revendre à prix d’or aux clubs les plus riches du continent. Les exemples de Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Corentin Tolisso ou encore Nicola Pepe, vendus pour des sommes mirobolantes par leurs clubs formateurs.


Le mercato comme deus ex machina ? 


La saison 2019-2020 s’est donc arrêté brutalement, en même temps que toute activité en France. Malgré l’éclosion de pépites comme Camavinga, Oshimen, Kamara ou l’intérêt de grands clubs pour les Aouar, Thauvin ou Moussa Dembélé, le mercato pourrait ne pas se montrer aussi salvateur que d’habitude. Nicolas Holveck, le nouveau président du Stade Rennais, prédit un mercato affecté : « Tout le monde devra panser ses plaies et être prudent par rapport à ses investissements ». Une catastrophe pour le « centre de formation de l’Europe » qu’est la Ligue 1 si les sommes proposées par les grands clubs sont revues à la baisse. La baisse des revenus généraux plus un mercato frileux avec de petites transactions laissent présager une terrible crise économique, potentiellement fatale pour certains clubs de Ligue 1.


Les solutions pour garder la tête hors de l’eau


Pour limiter cette crise, les clubs jouent la carte du chômage partiel. 84% du salaire net est versé au salarié, puis le club se fera rembourser par l’Etat, du moment que le montant ne dépasse pas les 4850 €. Cette méthode permet d'économiser sur le salaire « classique » des employés des clubs. Pour les joueurs, c’est une autre histoire. Certains acceptent de voir leurs salaires à la baisse, mais les sommes restent tout de même bien au-delà du plafond, le salaire médian en Ligue 1 étant de 35 000 € par mois. Pour y remédier, les salaires sont dispensés de toutes charges sociales, ce qui permet aux clubs de s’alléger d’environ 30% de masse salariale.

Il est aussi question d’un mercato exceptionnel allant d’août à décembre. La survie du football français repose désormais sur ces solutions. 


POUDENSAN Eliot



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