L’OM gagne enfin, le PSG bat United et Rennes déçoit

Cette semaine se disputait l’avant-dernier match des phrases de groupes de cette Ligue des Champions. L’occasion pour de nombreuses équipes de se qualifier pour les huitièmes. Côté français, l’OM a remporté son premier match, le PSG a battu United tandis que Rennes ne se qualifiera même pas en Europa League…

OM - Olympiakos : L’OM bat l’Olympiakos 2 buts à 1

3205. C’est le nombre de jours qu’il a fallu à l’Olympique de Marseille pour de nouveau goûter à la victoire en Champions League. Une éternité. Cette semaine, on peut associer le terme “victoire“ et Marseille dans la même phrase. Qui l’aurait cru ? Pour battre l’Olympiakos tout n’a pas été facile, mais les olympiens ont affiché un autre visage que sur les 4 premières rencontres. Bien sûr tout n’a pas été parfait et tout aurait pu s’écrouler, si Alvaro n’avait pas réalisé un tacle miraculeux pour stopper la tentative grecque, à la 93. Avant cela, les Marseillais avaient réalisé une très bonne entame de match en imposant un pressing haut. Mais comme rien n’est jamais facile, Mady Camara est venu rappeler de trop nombreux mauvais souvenirs aux hommes d’Andre Villas Boas. D’une frappe pure en pleine lucarne, sur laquelle Steve Mandanda ne pouvait rien faire, le milieu de terrain guinéen mettait son équipe sur les bons rails. 0-1 à la pause, on se dirige vers une 14e défaite consécutive. Mais l’OM a attaqué ce second acte pied au plancher. Les intentions étaient là mais le niveau insuffisant. Sur l’une de leur seule action collective, Florian Thauvin se fait crocheter dans la surface. La VAR appelle monsieur l’arbitre qui le confirme. Dimitri Payet, qui en avait manqué un face à Porto, s’en charge et le transforme dans la lucarne droite du portier grec. Quelques minutes plus tard, rebelote. La frappe de Rongier est contrée de la main par un défenseur du club du Pirée, de nouveau penalty. Payet y retourne, le tire exactement au même endroit et il entre de nouveau malgré que Sa (gardien de l’Olympiakos) le touche. Cela vient récompenser un bon match pour le numéro 10 phocéen. À noter également la précieuse entrée de Germain à la mi-temps en remplacement d’un Benedetto une nouvelle fois fantomatique et un Valentin Rongier omniprésent. L’OM ne sera donc pas fanny. Mais le club de la Canebière n’est pas pour autant en bonne position pour se qualifier pour la Ligue Europa. En effet, au goal average particulier, les olympiens seront derrière leur adversaire du soir. Pour chiper la 3e place aux coéquipiers de Mathieu Valbuena, il faudra donc prendre un point de plus que les Grecs lors de l’ultime journée. Quand on sait que les Marseillais se déplacent à City et que l’Olympiakos reçoit Porto, les deux clubs étant déjà qualifiés, l’espoir est mince. Mais il fait vivre, alors sait-on jamais. Et avec cet OM-là, il ne faut jamais dire jamais car tout est possible, le meilleur comme le pire.

Krasnodar - Rennes : Par ici la sortie

La semaine dernière, nous écrivions que le Stade Rennais prenait la porte de la Ligue des Champions. Cette semaine, le club breton prend tout simplement la porte de l’Europe. Suite à cette défaite face à Krasnodar, 1-0, Rennes ne peut plus se qualifier pour la Ligue Europa, qui était pourtant l’objectif visé par le club. Une déception mais pas une surprise quand on analyse la prestation rennaise, hier soir. Dans un match assez pauvre en occasion, c’est l’attaquant suédois, Marcus Berg, plus rapide que Da Silva, qui inscrivait le seul but de la rencontre. Trop brouillon, manquant de liant collectif, les hommes de Julien Stéphan ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Avec l’absence de Guirassy, c’est Adrien Hunou qui était en charge de l’attaque rennaise, mais il n’a que très rarement était mis dans de bonnes conditions. Malgré un bon début de match, les Bretons ont ensuite laissé le ballon aux Russes, qui ont pris le dessus en amenant le danger sur la cage de Salin. Les occasions de Bourigeaud en première période et Léa Sliki en seconde auraient pu terminer au fond, mais Ramirez a détourné la frappe du premier quand le second a envoyé sa frappe largement au-dessus, alors qu’il était seul au point de pénalty. Les individualités rennaises n’auront pas suffi. Certains comme Camavinga et Bourigeaud se sont montrés assez fébriles en multipliant les pertes de balles. La révélation se nomme elle, Adrien Truffert. L’arrière gauche breton, formé au club, a une nouvelle fois réalisé une excellente partie en se démultipliant sur son côté. Pas suffisant pour faire basculer la rencontre. Rennes est donc assuré de terminer 4e du groupe et voit son adversaire se qualifier pour la Ligue Europa. Cette 4e défaite est celle de trop, il reste un dernier match à disputer face à Séville, la semaine prochaine, pour l’honneur.

Manchester United - PSG : Paris en patron

Les semaines se suivent et se ressemblent au Paris Saint-Germain. Le PSG n’est pas forcément le meilleur, mais le PSG gagne. Ce succès à Old Trafford, 3-1, permet aux Parisiens de prendre la tête du groupe. Ils ont désormais leur destin entre leurs pieds grâce à ce dernier but de Neymar. Les hommes de Tuchel avaient bien débuté leur match, Neymar inscrivant son premier but de la soirée, après une frappe contrée de Mbappé. Et puis le PSG s’est mis à reculer après les 20 premières minutes. Pendant que monsieur l’arbitre était très indulgent envers le milieu mancunien, Fred, qui aurait pu (dû) prendre un rouge à la 23e minute, Marcus Rashord égalisait. Enfin, sa frappe, contrée par Danilo, avait totalement pris à contrepied Navas. Le club de la capitale parut complètement perdu et même Marco Verratti dont la titularisation a fait du bien au milieu de terrain et n'a rien pu faire. Après la pause, les Reds Devils poussaient mais Martial manquait l’immanquable et Cavani, d’un lobe somptueux, touchait la barre. Leur heure était passée. Un petit cafouillage dans la surface de De Gea plus tard, Marquinhos, le capitaine et homme des grands matchs, donnait l’avantage à son équipe. Surtout que deux minutes plus tard, Fred est enfin expulsé. Malgré la supériorité numérique, les joueurs de la capitale ne semblaient toujours pas maîtriser leur sujet. L’entrée de Bakker et le passage au 3-5-2 a permis d’apporter un peu plus de contrôle et de domination. Le clou du spectacle fut assuré par Neymar à la récupération du ballon et à la conclusion, 70 mètres plus loin, sur un service de Rafinha. 3-1 Paris. Ce n’est toujours pas le match référence qu’on attend de cette équipe là, mais force est de constater qu’elle terminera sûrement en tête de son groupe. Les coéquipiers de Marquinhos ont fait preuve de courage à défaut de briller techniquement. On retiendra également le mauvais match de Mbappé, qui a encore raté des occasions et pour qui le doute semble s’installer. Pour le reste, rendez-vous la semaine prochaine, au Parc des Princes, face à Basaksehir, pour terminer le travail.

Dans les autres matchs : L’incroyable soirée de Giroud

Mardi, la première surprise fut signée du Real Madrid. Oui car les hommes de Zinedine Zidane ont réussi l’exploit de ne prendre aucun point en 2 rencontres face au Shakhtar Donetsk. Après le 3-2 de l’aller, les Merengues ont cette fois-ci perdu 2-0. Propre, net et sans bavure. Le coach français est en danger. Dans l’autre match de ce groupe, l’Inter Milan est allé s’imposer en Allemagne. Grâce notamment à un doublé de Lukaku, les hommes de Conte se sont défaits du Borussia Monchengladbach sur le score de 3 à 2. Alassane Pléa, auteur d’un doublé a tout tenté (il s’est même vu refuser un troisième but) mais les Allemands s’inclinent. L’ultime journée risque d’être folle dans ce groupe B. Direction le groupe D de Liverpool. Les Reds ont pris le dessus sur l’Ajax 1-0 grâce à un but de Curtis Jones et se qualifient pour les huitièmes. Dans l’autre match, l’Atalanta a été accroché par les Danois de Midtjylland 1-1 sur leur pelouse. Les Italiens joueront une véritable finale contre les joueurs de l’Ajax la semaine prochaine puisque les deux équipes sont séparées d’un petit point. Dans le Groupe A, le choc entre l’Atletico et le Bayern, qui était déjà qualifié et qui avait laissé pas mal de cadres au repos, a accouché d’un match nul. Les Espagnols ont longtemps mené au score, mais se sont fait reprendre en toute fin de match, sur un penalty inscrit par l’inévitable Thomas Müller. Ils joueront également une finale pour se qualifier contre Salzbourg qui a dominé le Lokomotiv Moscou 3 buts à 1. Enfin, Porto et Manchester City se sont quittés sur un nul 0-0 qui qualifie les deux équipes.

Comment commencer ? C’est simple, Olivier Giroud a inscrit un quadruplé. Son 5e but en 3 matchs de Ligue des Champions afin de permettre à Chelsea de battre Séville sur le score de 4 buts à 0. Une performance incroyable pour le français, qui avait déjà offert la victoire à son équipe la semaine dernière, face à Rennes. Toujours présent Oliv’. Pour le reste pas de grande surprise. 3 victoires sur le score de 3-0. La première pour Bruges face au Zénith, la seconde de Barcelone grâce notamment aux buts de Griezmann et Dembele et la troisième pour la Juventus, avec son duo CR7-Morata, qui fonctionne toujours aussi bien puisque les deux hommes ont inscrit un but chacun. La contre performance est à mettre à l’actif de Dortmund, qui sans Haaland n’a pu faire mieux qu’un match nul 1-1 face à la Lazio. Enfin, Leipzig est allé gagner dans le temps additionnel en Turquie. Face à Basaksehir, les Allemands, au terme d’un match de fou et d’un but de Sorloth à la 93e, se sont imposés 4-3. Une finale les attend face à United la semaine prochaine.

2 victoires en 3 matchs, premier bilan correct des Français dans cette Ligue des Champions. Le grand chelem aurait pu être réalisé mais Rennes a flanché en Russie. Pour l’OM, la bérézina n’est désormais qu’un lointain souvenir, quant au PSG, s’il ne s’est pas encore rassuré sur son niveau de jeu, il peut se targuer d’être actuellement premier d’un groupe piégeux. Rendez-vous la semaine prochaine pour le bouquet final de ces phases de poules.

Yohan LEMAIRE